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Critique de nadejda


Avec ce livre Arnould de Liedekerke nous entraîne dans le tout Paris littéraire et dandy de la seconde moitié du XIXème siècle. Il fait défiler sous nos yeux toute la vie des salons, les cafés du boulevards des italiens (Tortoni, le Café de Paris, le café Anglais, le Café Riche...), le milieu journalistique, à travers la découverte de Barbey d'Aurevilly le sulfureux, le réfractaire, personnage haut en couleur et plein de contradictions, « un Connétable des lettres qui n'a pas volé son surnom, un dandy de fer et d'acier égaré dans le siècle du roi-parapluie, de l'épargne et de la bonne franquette».
Qu'on l'apprécie ou non , on ne peut que s'incliner devant un tel caractère, un tel panache, une telle faconde et l'insolence de sa plume acérée avec le regret que le monde littéraire actuel soit devenu bien fade sous le règne du politiquement correct.
Il faut aussi rendre hommage à Arnould de Liedekerke dont l'écriture sait redonner vie à toutes ces figures inoubliables avec esprit et humour, sa langue n'ayant rien à leur envier.

Je laisse la parole à un autre «dandy» Baudelaire qui appréciait Barbey d'Aurevilly et le défendra. Il définit parfaitement les caractères du «dandysme» dans «Le peintre de la vie moderne»
:
« Que ces hommes se fassent nommer raffinés, incroyables, beaux, lions ou dandies, 
tous sont issus d'une même origine ; tous participent du même caractère d'opposition et de révolte ; tous sont des représentants de ce qu'il y a de meilleur dans l'orgueil humain, de ce besoin, trop rare chez ceux d'aujourd'hui, de combattre et de détruire la trivialité. de là naît, chez les dandies, cette attitude hautaine de caste provoquante, même dans sa froideur : le dandysme apparaît surtout aux époques transitoires.....
...Le dandysme est le dernier éclat d'héroïsme dans les décadences le caractère de beauté du dandy consiste surtout dans l'air froid qui vient de l'inébranlable résolution de ne pas être ému ; on dirait un feu latent qui se fait deviner, qui pourrait mais qui ne veut pas rayonner.»

Sachez que ce livre, que je pensais lire par étape est passionnant de bout en bout. Je l'ai dévoré.
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