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Critique de Ghiblitotoro


Alerte coup de coeur !

Le pitch vendait du rêve en promettant le rejeton croisé d'Hunger Game, de la Servante écarlate et de sa Majesté des Mouches. Eh bien, ce n'était pas mentir !
Même s'il y a moins d'action que dans Hunger Games, L'Année de grâce est une dystopie glaçante dans laquelle une société corsetée dicte aux femmes jusqu'au noeud qu'elles portent dans les cheveux et à la position à adopter durant les rapports sexuels (ce qui n'est pas non plus sans rappeler La Servante écarlate). de sa Majesté des Mouches, le roman emprunte l'idée d'un huit-clos étouffant où de jeunes femmes laissent libre cours à leurs pulsions et autres pensées magiques, tout en continuant d'obéir aux dictats de leur société.

Et si, nous propose Kim Liggett, au rebours des contes de fées, relayés par leur adaptations Disney, le mariage n'était pas ce dont les jeunes filles devaient rêver mais au contraire ce qu'elles devaient redouter ?

Voilà donc Tierney prête à partir pour son année de Grâce. Toutes les jeunes filles de 16 ans doivent s'y plier mais personne n'en parle. C'est défendu. Ce qui semble clair pourtant, c'est que ces jeunes filles sont dangereuses à cause d'une magie qui s'épanouirait en elle à cet âge et qu'elles devraient dissiper lors de cette année de grâce.

J'ai adoré le personnage de Tierney qui pose un regard aigu sur le monde qui l'entoure et qui pourtant se trompe cruellement sur l'essentiel. Tierney est une bouffée d'oxygène dans cet univers sombre et étouffant auquel tout le monde se plie. C'était même parfois à se demander comment pouvait lui venir une telle distance critique alors qu'elle baignait dans cette société, hum.
A un moment de ma lecture, qui s'est enchaînée sans aucun contrôle, j'ai levé les yeux au soleil : Nan, sérieux ? Une histoire d'amour ??? Femme de peu de foi que j'étais ! Mais je n'en dirais pas plus...

Seule la fin m'a laissée un peu perplexe. Incapable de trancher, cherchant des indices dans les pages précédentes, tâchant d'interpréter tel symbole, à moitié satisfaite de l'interprétation que j'en tirais, j'ai fini par me dire que je n'étais peut-être pas encore assez résiliente pour accepter une telle conception de la magie féminine.

Et maintenant, venez me dire que vous n'avez pas une irrésistible envie de lire ce roman !
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