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Critique de Flo_herisson


Marseille, dans les années 80. Au coeur d'une cité des quartiers nord, Karel, Hendricka et Mohand grandissent dans une famille où la violence du père fait naître chez eux une haine imprescriptible. Leur quotidien c'est la misère, tant matérielle qu'affective, la violence des mots, la cruauté des actes, l'horreur au quotidien imposée par un père bon à rien, alcoolique, toxico qui n'a que mépris pour ses aînés. Mais ce n'est rien à côté des humiliations perpétuelles, des insultes, des coups, et de la maltraitance que subit Mohand le petit dernier qui a en plus la malchance d'être né handicapé, malade et n'a pas hérité de la beauté de ses frères et soeur. Ces enfants trouvent un peu de réconfort et de tendresse au camp de gitans voisin. Là, ils seront acceptés et ils noueront des amitiés durables, ils découvriront l'amour, auprès de ces enfants eux aussi rejetés de la société, en rêvant d'un avenir meilleur
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⭐️⭐️⭐️ Ce livre est un coup de poing, une claque. Comment grandir quand on part avec des valises aussi lourdes, quand on n'est pas aimé, quand on manque de tout, comment se construire sans reproduire cette violence? Comment devenir adulte après une enfance massacrée et une adolescence saccagée?
D'un sujet dur, presque insoutenable, Rebecca Lighieri arrive à faire un texte fort et lumineux bien que pessimiste, empreint d'un réalisme et d'une authenticité glaçante. Enfin, c'est un roman profondément ancré dans les dernières années du millénaire, tant dans les événements qu'il évoque que dans la bande son qui l'accompagne, faisant le grand écart entre Philippe Lavil, et Terence Trend Darby, en passant par IAM, Michael Jackson, Johnny ou Mr Dre.
Un livre qui se lit comme un film que l'on regarderait en se cachant les yeux, où la tension est sans cesse présente mais dont on veut connaître la fin.

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