Citations sur Quand les trains passent... (6)
On trouvait que c'était une idiote. Une grande idiote qui n'avait qu'à s'en prendre à elle-même. Il faut avoir conscience de qui on est et savoir rester à sa place. C'était bien avant que je comprenne jusqu'où un être humain est capable d'aller... jusqu'où une fille peut dégringoler pour se sentir... oui, aimée. Je veux dire... on veut être avec quelqu'un. Rien à dire là-dessus. C'est tout à fait normal. Et parfois on fait des trucs... complètement débiles... pour accrocher quelqu'un. D'une certaine manière, on était pareilles. Elle et moi.
N'allez pas dans le tunnel, je dis à mes enfants. Ne restez pas trop près de la voie quand le train passe. Vous comprenez... c'est tellement facile, c'est vachement facile de faire un pas de côté, un seul mauvais pas, alors on est happé et y a pas de retour... (p.43)
On était si proches l'un de l'autre ! Si proches ! L'un contre l'autre, dans le tunnel ! Quand les trains passaient. Je ne sais pas à quoi on pensait... Dire qu'on osait. C'était vraiment très dangereux, on risquait sa vie. Quand les trains passaient, il me tenait très fort serrée contre lui. S'il ne l'avait pas fait... s'il m'avait lâchée, j'aurais été aspirée vers les rails, c'était la mort en une demi-seconde.
C'était clair, il ne me lâcherait jamais. J'avais confiance en lui.
Il arrivait que je le mette à l'épreuve. Quand il était derrière moi et me tenait par la taille, je pouvais peser de tout mon poids et me pencher par-dessus son bras... un peu... un peu plus... encore un peu... seulement pour voir si, comme il disait, il faisait tout pour me protéger.
[...]
Celle qu'on aime, on la tient fermement. On la tient très fort. C'est prouvé.
Il faisait joujou avec elle comme un sale gosse joue avec un jouet qu'il finit par détester. (p.32)
deux minutes...peut-être trois...c'est tout ce que ça a demandé.Après, c'était fait
A présent je vais vous raconter exactement comment ça s'est passé. J'ai fait une chose terrible à Suzy Petterson.