Maintenant je vais me mettre à parler de ce jour d'horreur qu'on appelle la vie.Car la vie est horrible.Chacun en fait le mieux qu'il peut,mais quand quelqu'un arrive par moments à en faire quelque chose d'à peu près tolérable,voire d'heureux,comme c'est mon cas pour l'instant,il ne peut s'empêcher de voir à ses côtés des méchants et des malveillants,et d'autres gémissant dans la maladie,le vice et la détresse.Il ne peut y échapper.Un animal en tourmente et en dévore un autre,une fleur en asphyxie une autre et la tue.
Je veux faire profiter, je veux réjouir, non pas un seul être,mais tous.
Je ne me souviens de rien de gai;rien ne peut donc être le souvenir le plus gai de mon enfance.
C'est bien beau dehors mais c'est encore mieux à l'intérieur.
Le bonheur? Il n'existe pas de bonheur parfait.Le bât blesse toujours quelque part et aussi bien celui qui porte beaucoup de bâts que celui qui en porte aucun.
Larsson a été "découvert" aux États-Unis dans les années 60 : il le doit à des gens comme les hippies, les "enfants des fleurs" et, s'il retrouve aujourd'hui une nouvelle génération d'amis, les groupes qui se préoccupent de la protection écologique de l'environnement en font sûrement partie. Toutes ces générations se sont enthousiasmées pour les tableaux dans lesquels il décrit la vie en plein air en y ajoutant son plaisir de charmant conteur. (page 92)
Voilà la vie.Pour le bien et le mal. Il faut la vivre le mieux possible.