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Critique de Ana911


Une chose est sûre : malgré le joli parcours universitaire et le pedigree respectable, Virginie Linhart n' est pas une grande styliste ; et si l on cherche de la littérature, ce n est pas dans ce récit qu' on la trouvera… Cela va même plus loin ; j ai été pour ma part heurtée à maintes reprises par la lourdeur du style, les maladresses (avalanches de phrases nominales mal fagotées en début de récit), voire les incorrections (Ex. : «Alors peut- être que si moi aussi j' ai un enfant je pourrais à nouveau me rapprocher d elle. » page 78. Que fait là ce conditionnel ? ; et que font donc les correcteurs du Seuil ?)… sans parler des « mots pour un autre » - confusion entre deux paronymes - lorsque la narratrice raconte qu' enceinte, au Brésil, elle vomit lors de chaque balade dans les quartiers chics de Rio… « Les gardiens, écrit-elle, me regardent avec suspicion ; d ordinaire les bourgeoises blanches se conduisent de façon plus civile. » Euh… « civile » ou «civilisée » ?

Mais je chipote ; car par ailleurs récit très intéressant, qui éclaire une fois de plus sur les casseroles que peuvent se traîner ceux qui ont été élevés par des parents soixante huitards libertaires, intellectuels, ouverts, et passablement égoïstes et déconnants… le personnage de la mère - un peu atroce, sans plus, et par ailleurs dans la droite ligne de cette monstruosité ordinaire que nous font découvrir tous ces récents récits familiaux ayant trait aux années quatre-vingts et à leurs dérives semi-incestueuses - est finement dépeint ; dans le genre - à la mode - de l auto-fiction : on règle ses comptes avec son passé, sa famille…
En tant que lectrice, ça me fait un peu l effet d être devant une émission de Mireille Dumas. J aimais bien Mireille Dumas, Pascale Breugnot… Et surtout j étais fascinée par ceux qui osaient aller ainsi tout déballer sur les plateaux-télé, au risque de se mettre en délicatesse avec les siens. Pour cette audace-là, chapeau !
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