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Critique de fulmar


Le titre allemand est « Die Betrogene », ce qui peut se traduire par Les trahies, le jeu de dupes. Pour une fois, je trouve la traduction française à la hauteur. Car l'enquête remonte jusque dans le passé des protagonistes, où la dépendance va jouer un rôle crucial.

« L'emprise du passé » est le premier volume d'une trilogie consacrée à Kate et Caleb, deux enquêteurs qui nous entraînent en Grande-Bretagne, dans les brumes du nord de l'Angleterre. Je n'ai pas commencé dans l'ordre, j'ai lu il y a quelques années « Les disparues de la lande », et je viens de m'apercevoir qu'un troisième tome vient de sortir, « Les racines de la vengeance ».

Les enquêtes sont indépendantes, on peut donc les lire dans le désordre, mais l'histoire personnelle des policiers est davantage compréhensible en les prenant dans l'ordre chronologique.

Charlotte Link est à juste titre considérée comme une des reines du thriller psychologique. L'étude fouillée des personnages et le maintien du suspense fait immédiatement penser aux autrices britanniques de ce genre de littérature.
L'écriture de l'écrivaine allemande est fluide, rythmée, bien maîtrisée, en alternant les personnages dans des chapitres courts qui font progresser l'enquête tout en menant le lecteur dans des fausses pistes. La dernière phrase relance le suspense et donne envie de continuer pour dénouer les noeuds jusqu'au dénouement malgré les cinq cents et quelques pages. du travail d'orfèvre.
On ne s'ennuie pas un seul instant, et c'est bien là le principe d'un bon roman policier.

Difficile de parler de l'histoire sans dévoiler l'intrigue, juste préciser que l'autrice a le don de nous mener en bateau sans qu'on puisse mesurer la hauteur des vagues. Flux et reflux alternent à la perfection, et on ne sait pas du tout quand se fera l'arrivée au port.

Embrouilles, pièges, engrenage, trahison, et les inévitables secrets de famille sont au rendez-vous.

« C'est vrai. Moi-même, je me donnais toutes les peines du monde pour cacher mon problème. Si on m'avait interrogé sur la question, je me serais emporté, j'aurais menti… Il faut croire qu'on est tous bâtis sur le même modèle. On essaie de garder la face, même quand tout part en sucette ! »

C'est juste une illusion, rien qu'une simulation.
On ne peut pas s'aider, car on ne peut pas céder.
La nature humaine avec tous ses travers.
Un jeu de dupes.

Avec Madame Link, ce n'est pas du tout cuit, normal pour une Charlotte.
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