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Critique de nicolaslaruaz


Premier ouvrage publié par Jonathan Littell après les Bienveillantes, le sec et l'humide a en fait été écrit pendant les années de recherches qui ont amené à l'écriture du chef d'oeuvre. L'objectif est finalement assez précis : adapter la méthode d'analyse psychanalytique du langage fasciste du chercheur allemand Theweilet aux mémoires de Léon Degrelle, leader du mouvement rexiste, principale force fasciste de Belgique francophone (et une des mieux structurées d'Europe occidentale). Cette méthode a l'ambition de mettre en valeur une psychologie fasciste, ou du moins des traumatismes caractéristiques des personnalités fascistes, dont la répugnance pour l'humide et l'attrait pour le sec sont des traits majeurs.

La démonstration est assez convaincante; les verbatim de Degrelle sont particulièrement éloquents, opposant la droiture, la force, le maintien sec du fasciste, à la bouillie bolchévique, la horde mongole qui leur sert d'adversaire. Ainsi par exemple, le traitement du cadavre, selon qu'il est du côté fasciste ou bolchévique, sera décrit respectivement comme un corps sans vie, droit et rigide, ou comme un charnier mutilé dont sortent les intestins encore fumant.
Ce petit livre est aussi l'occasion d'apprendre la trajectoire surprenante de l'ambitieux fasciste Léon Degrelle, à travers un retour biographique et de nombreuses photos d'archive, certaines sans doute inédites.
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