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Mon commentaire sur les Mains lâchées d' Anaïs LLobet
Un texte bouleversant que l'on a du mal à poser. Une séisme géologique, humain et social qui remet à leur juste mesure tous nos douloureux soucis quotidiens. Une leçon ? mais de quoi? Une leçon de mesure, d'humilité, de modestie, tant la démesure de cet événement tue et broie, par dizaine de milliers, les vies, les certitudes, tant il touche encore une fois les plus démunis. Une vague d'horreur dans un pays de rêve pour touristes, une vague de mort dans un pays surpeuplé et pauvres. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle entre ce tsunami exceptionnel mais naturel et la vague de fureur aveugle d'origine humaine-inhumaine qui s'abat sur les pays les plus pauvres du globe, tuant, éventrant, égorgeant par milliers, par dizaines de milliers , par centaines de milliers des innocent. Ces deux horreurs en parallèle dans mon cerveau, car traitées par les mêmes médias et journalistes, aussi courageux que cyniques, qui cherchent à faire de l'audience, pendant que nous sommes dans notre chez nous chaleureux et protégé. On lève le point contre le sort, contre la guerre, contre la folie, contre un Dieu aveugle. Voilà, bizarrement l'impression bouleversante et culpabilisante que j'ai ressentie en lisant ce texte magistral, sincère, sobre, et plein d'humanité dans mon canapé douillet. A lire sans modération et à réfléchi
merci encore aux 68 pour cette lecture
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Récit poignant de Madel, journaliste, survivante du typhon Yolanda qui a dévasté les Philippines en 2013, faisant plus de 6000 morts.
La vie de Madel a basculé alors qu'elle passait quelques jours dans la maison de son petit ami Jan, chirurgien esthétique. En effet, Yolanda a frappé l'île de Leyte massacrant tout sur son passage. Malgré l'horreur qui s'abat, Madel se plonge dans son travail de journaliste et va livrer des témoignages bouleversant de cette tragédie.
« Les mains lâchées » est un roman court, alternant le récit de Madel et les témoignages des Philippins. Réaliste, dur, fort dans la description des sentiments. On se plonge dans ce roman qui nous touche au plus profond, nous prend aux tripes !!!
Une question me taraude: « Comment éviter une telle catastrophe ? »
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Un premier roman réussi, on sent qu'Anaïs Llobet connaît bien le sujet, elle a été journaliste et correspondante pour plusieurs médias aux Philippines lors du typhon Haiyan qui a dévasté le pays. Madel, la narratrice est présentatrice sur Phil 24, une chaîne d'information locale. Elle se retrouve au coeur de la tourmente, son compagnon Jan est introuvable ainsi que Rodjun, l'enfant de la voisine dont elle a laĉĥé la main. Madel essaie de continuer à exercer son métier mais elle ressent une lourde responsabilité dans la disparition de l'enfant. On est plongé au coeur de l'horreur, une lecture difficile, qui donne à réfléchir.
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Sur une petite île des Philippines, une journaliste française, Madel, passe quelques jours de vacances avec Jan, son nouvel amoureux philippin. Quand arrive le typhon Yolanda, le plus terrible jamais connu dans cette région.
A peine le temps de s'abriter que le monstre climatique est là, dévastant la ville de Tacloban, comme le loup soufflant sur la maison de paille du petit cochon.
La ville est sens dessus dessous, au sens propre comme au figuré.
Jan a disparu, partout c'est le chaos. Les survivants cherchent leurs proches, cherchent de l'aide, tentent de s'organiser.
Madel, à la demande de son patron, devient les yeux et les oreilles du monde, rapportant aux médias chaque détail sordide de la catastrophe, comme on jette une proie à des hyènes affamées.

L'histoire est bien menée, ménageant avec habileté le suspens. Différents personnages prennent la parole, chacun diversement touchés par le malheur. le courage et l'abnégation côtoient la faiblesse et la lâcheté, sur fond de médiatisation sordide.

le récit est livré brut, sans mise à distance, sans analyse. Comme si la narratrice était sidérée, le cerveau court-circuité par le flot traumatisant des images, des cris, des odeurs de puanteur.
Certainement parce que l'auteur, qui a vécu l'épreuve de ce typhon, est encore sous le choc. Je lui souhaite de dépasser un jour la culpabilité et d'arriver à lâcher sans peur ses mains dans l'écriture.
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Ce roman est émouvant, il nous fait vivre la catastrophe autrement que par le choc des images des médias, la distance aidant. Ne chercher pas le sensationnel dans le roman, allez plutôt lire Voici. Dans les mots de d'Anaïs vous découvrirez le courage, l'abgnégation et l'humilité d'un peuple.

Madel vit en couple, elle est présentatrice TV pour Phil24, une chaîne d'actualité. Un typhon approche, pour un pays qui vit au rythme de 20 typhons par an rien de bien anormal. Seulement celui-ci va se renforcer et devenir le typhon le plus puissant jamais enregistré. Rien ne lui résiste et l'argent ne préserve pas non plus de sa fureur. Madel va se retrouver avec le poids de la culpabilité d'avoir survécu quand tant d'autres sont morts.

Comment surmonter et continuer à vivre

C'est un sentiment égoïste et tellement humain de se réjouir d'être en vie, que le mort allongé là ce n'est pas nous. Mais comment peut-on dire que l'on est en vie quand vous êtes brisé par la perte d'êtres proches. Madel va donc faire face à cela. Elle va rencontrer et raconter les destins tragiques des survivants.

Voilà, c'est ça, le fond de l'horreur. Cette petite flamme d'espoir qui vous lacère le coeur et n'en finit pas de vous ronger l'âme. Et quand on décide de l'éteindre, en la pinçant de nos deux doigts, c'est au prix d'une brûlure qui ne nous quittera jamais. La brûlure de l'oubli.
Le livre enchaîne des pages de témoignages des habitants en alternance avec l'évolution de Madel. C'est avec beaucoup de pudeur et une profonde sensibilité que l'on vit les jours d'après le typhon. Que l'on se rend compte de la vulnérabilité des populations. J'ai retenu qu'au delà des pertes humains, il y a la destruction de la nature et des récoltes, privant de nourritures, et de ressources économiques les survivants pour plusieurs années.

Traiter l'information, mais jusqu'à quelle limite?

Sa situation de survivante va donner à son rédacteur une occasion unique de couvrir la tragédie. Si elle s'y refuse au début, elle accepte pour que le monde puisse connaître les histoires des Baba, de Rojung… Ce n'est pas pour elle cette course à l'audimat, néfaste, mais un besoin de témoigner. Témoigner de familles brisées, du poids de la responsabilité d'avoir lâché une main, d'avoir choisi de vivre plutôt que sauver son enfant..autant de douleurs et de faiblesses humaines. Dans le roman l'auteur égratigne toutefois la profession, entre ceux qui cherchent à témoigner et ceux qui cherchent le scoop! Les journalistes étant souvent les premiers présents avant les secours. Et quelle position tenir, acteur ou spectateur devant la détresse.

Le style

Il est agréable, vif et sensible. Sans tomber dans le voyeurisme ou l'empathie, le roman véhicule le sentiment d'impuissance éprouvé face à la force de la nature. Pas de grandes descriptions mais des phrases percutantes.

Mon petit point positif :

J'ai apprécié ce livre pour le visage qu'il donne à l'événement et qui préserve le besoin de mémoires qui doit perdurer.

Pour en savoir sur le typhon : wikipédia
Lien : http://www.murmuresdekernach..
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Récit d'une journaliste qui a vécu le typhon Yolanda qui a frappé les Philippines en 2013 et ses conséquences.
Madel est déchirée entre son vécu affectif et la réalité de son travail : aider les sauveteurs, retrouver son amie, faire son travail de journaliste : les personnages magnifiques ou minables, l'écriture rapide, tout nous emporte.
Roman passionnant impossible à lâcher.
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Anaïs Lobbet nous livre ici son premier roman , et ce qu'elle a vécu quand elle était correspondante médias à Tacloban lors du passage du typhon Haiyan. Pas de voyeurisme mais une histoire racontée avec des mots simples pour décrire l'horreur qui s'offre à ses yeux. L'eau, le vent qui ont déferlé partout , emportant les maisons, les arbres, des corps , innombrables , de tous âges et qui a plongé dans le chagrin et le deuil toutes les familles.

Elle nous raconte l'histoire de Madel qui n'a plus aucunes nouvelles de son compagnon et du petit garçon qu'elle avait à la main quand cette tempête est arrivée. Elle entre alors dans le dénis continuant sans relâche son travail de journaliste en laissant tomber les recherches. Les rédactions pour lesquelles elle travaille veulent des articles, des infos en direct toutes les deux heures, des images chocs, souvent terribles et insoutenables .

C'est surtout sur ce point que l'auteur met l'accent . La pression que les journalistes subissent lors d'événements importants et tragiques qui font l'actualité. Mettre leurs sentiments de côté, et en donner toujours plus en oubliant souvent le respect des êtres humains qui sont dans la souffrance et dans des situations difficiles.

Un récit , pour une part autobiographique qui nous plonge avec justesse dans ces phénomènes climatiques , et nous fait vivre l'après, les recherches , la reconstruction et la souffrance de ces familles décimées.

Un moment de lecture très intéressant , une écriture simple , fluide et sans longueur . Un auteur à suivre.
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