The Carbon Diaries, tome 1 : 2015

Où est-ce qu'il reste encore de ces cabines téléphoniques rouges ? Dans l'espace ?

Ouais, ouais, c'est la fin du monde. Je sais, madame, a grondé Nathan. Mais regardez mes baskets, elles sont fichues !

Féminisme.
La société est construite par des hommes qui dominent les femmes. Hiérarchie où les hommes sont en haut et les femmes en bas. Le changement social se produit grâce à la montée du féminisme. Il n'y a pas de conflits apparents parce que les hommes les nient.

Je déteste aimer des gens. Ca fait tellement mal.

Le Compteur Intelligent s'est transformé en dictateur militaire. Il a coupé a cuisinière et le frigo, alors ce soir on s'est assis autour de la table avec nos manteaux et on a mangé des haricots froids et de la glace.

On ne pense jamais à ce qui va vous arriver vraiment, mais toute cette pollution, ces fumées toxiques, ces avions, ces usines et toute cette merde dont on n'a pas besoin et tout d'un coup, on est là, une idiote de fille assise seule sur un escalier à attendre de savoir si sa famille va jamais revenir

Nous sommes tous assis dans le noir dans nos propres chambres glaciales. Nos ancêtres n'ont pas pu en baver autant - ils avaient au moins des bougies et des corsets et des cartes et des luths et d'autres trucs. Ah oui, et des domestiques aussi.

Maman a regardé Kim une seconde puis lui a donné une claque, une belle, en travers de la figure.
"Je vous hais! a crié maman. Et vous me haïssez tous. Je ne veux plus faire partie de cette famille!"
Et cette fois c'est elle qui a couru à l'aveuglette dans les bois, en nous laissant tous nous dévisager, sous le choc.

Quand Adi et Stace se sont vus, ça a ressemblé à un de ces documentaires où on voit des animaux établir l'ordre hiérarchique et se tourner autour d'un air méfiant, et puis petit à petit il se sont calmés et n'ont pas tardé à partager un burger.
C'était quand même la folie pour aller en ville. Il n'y avait aucune circulation et mon bus a filé à 3000 kilomètres à l'heure. On devrait leur faire des stages pour qu'ils apprennent à gérer leur nouvelle liberté. Et un autre truc : quand je suis sortie du bus à Westminster, j'ai entendu un oiseau chanter dans un arbre.

Minuit. Pouvais pas dormir, alors je suis montée sur le toit et j'ai regardé la ville plongée dans le noir. Tout à coup, j'ai senti une main sur mon épaule. Je savais que c'était lui. Sans un mot, je me suis retournée et nous nous sommes embrassés, profondément. Nous avons glissé à terre. C'était parfait. Adi, moi et l'eau noire qui filait autour de nous.