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Critique de markko31


Ne pas chercher dans ce roman un travail historique de première rigueur, nous ne sommes pas dans une thèse universitaire, même si, dans l'ensemble, l'ouvrage ne semble pas si mal documenté.
Ce qu'on ne peut nier en revanche, c'est que Locatelli a un certain talent pour nous éviter une Histoire indigeste et rébarbative, avec un style plein de fougue et ne lésinant pas sur les coups de théâtre. En lisant ce roman, j'ai pensé à ce que peut produire un Dan Brown, on est un peu dans le même principe de la péripétie jusqu'à épuisement, principe éminemment efficace ET parfaitement commercial, mais avec un petit peu plus de tenue et de caution historique ici.

Cet Héliogabale, sous la plume de l'auteur, acquiert une certaine complexité, même si globalement négatif : d'abord jouet infantile entre les mains des femmes de sa famille, il prend les rênes en véritable despote, humiliant le Sénat, imposant son dieu syrien (symbolisé par une pierre noire) au-dessus des divinités romaines, donnant à voir des cérémonies religieuses qui scandalisent le peuple par leur indécence, choisissant d'attribuer les postes les plus honorifiques sur des critères bien spéciaux... Je passe sur les détails croustillants nous faisant voir l'Histoire par le petit bout de la lorgnette (mariages abusifs et ratés, travestissement et orgies…), détails triviaux mais qui nous pousseront à tourner les pages jusqu'au bout !

Néanmoins, on pourra trouver à cette figure souvent ridicule un pouvoir de remise en question de l'ordre établi presque... anarchique. A ce sujet, mieux vaut lire l'Héliogabale d'Artaud, plus littéraire et politique.
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