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Critique de plume_et_vanille


Nous les menteurs à été une de mes première "claque" littéraire. Ma professeur de français du lycée me l'avait conseillé. C'était grandiose, effarant, divertissant et terrible, j'ai un souvenir net du torrent de larmes que j'ai pleuré, dans mon lit, devant le roman quasiment terminé. Il m'avait semblé naturel d'enchaîner avec Trouble vérité, qui m'avait aussi plu mais n'avais pas été la même révélation.
Quand j'ai découvert que E.Lockhart sortait un préquel de "Nous les menteurs", je me suis évidemment précipitée.
Dans ce roman, on retrouve les parents de la famille Sinclair, mais sous un nouvel angle, loin des adultes étriqués et acide de Nous les menteurs. On retrouve les trois soeurs, adolescentes, déjà bien abîmé, par le silence de leurs parents sur toutes les choses qui comptent vraiment, par leur isolement, par les secret qui se tapissent au fond des tiroirs de leur demeure familiale. La narratrice, Caroline, se fait fragile et vulnérable, pour raconter au fantôme de Johnny, son fils, l'histoire de son première amour, qui s'avère aussi être celle de son premier cadavre. La plume de E. Lockhart nous porte à nouveau a travers la complexité psychologiques de personnages torturé par le manque cruel d'expression et de communication. le deuil, la culpabilité, l'addiction, le poids du prestige familiale et même l'homosexualité, cette pépite de paradoxe psychologique met en lumière tout ce que les faux semblants s'efforcent de cacher. Les masques des adultes s'écroulent, et l'on y trouve derrière, des enfants qui tremblent sous le poids de tout ce que l'on ne leur laisse pas exprimer. Et on trouve une certaine fatalité dans la façon dont ces adolescentes qui, subissent les retombés de leurs privilèges de famille fortunée, le silence et les secrets, finissent par devenir, inévitablement, comme leurs parents, incapable de se détacher de ce qui leurs est familier, jusqu'à faire subir cette même pression, à leurs propres enfants. le traumatisme est générationnel, il se propage et dure plus longtemps encore que les catastrophes, plus longtemps encore que la mort, plus longtemps encore que ce fameux incendie.
Si le plot twist de Famille de menteurs, ne m'a pas laissé aussi écroulée que lors du tome précédent, j'ai l'impression d'avoir encore plus apprécié le reste, peut être parce que je n'ai pas le même âge, et que donc je me rend plus compte de la complexité des situations et des réflexions que E.Lockhart dépeint avec une clarté impressionnante.
C'est une lecture qui m'a émue et touchée, parfois dans la violence, parfois dans une triste mélancolie, une lecture que je ne suis pas prête d'oublier.
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