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Critique de GeorgesSmiley


Les menteurs sont quatre, trois cousins et une ‘pièce rapportée' qui passent leurs étés sur l'île privée de leurs grands-parents, quelque part entre Martha's Vineyard, Nantuket et Cap Cod; là où la famille Kennedy prenait (et prend toujours je crois) ses quartiers d'été, à une heure de Boston et Harvard, guère plus en ferry de Newport, la Mecque du nautisme. de longues plages de sable fin, de très belles maisons de vacances dans les tons bleu pastel enfouies sous les fleurs et, au large, les baleines qui font la joie des touristes.
On est au coeur de l'Amérique riche et blanche, celle des WASP (White, Anglo-Saxon, Protestant). Les Sinclair ont trois filles (qui sont les mères des cousins) « bénies et tannées par le soleil. Grandes joyeuses et riches, c'étaient des princesses de conte de fée, réputées dans tout Boston pour leurs cardigans en cachemire et leurs fêtes somptueuses ». La génération suivante s'entend merveilleusement bien, Cadence (!) l'héroïne et Gat (la pièce rapportée d'ascendance indienne qui est le neveu du nouveau compagnon d'une de ses tantes) sont amoureux depuis leurs huit ans.
C'est beau, trop beau ? Bien sûr ! Les cartes postales ne font pas les bons romans, les familles heureuses et unies non plus. Les grands-parents ont voté Obama mais ne seraient-ils pas un peu racistes ? Les trois princesses, si belles, si bien éduquées seraient-elles jalouses les unes des autres ? Leur père ne les dresserait-il pas les unes contre les autres?
Les petits-enfants seraient-ils les révolutionnaires que le monde attendait pour « …transformer ce putain de château en tas de cendres »? Cadence est-elle « une visionnaire, une héroïne, une rebelle…qui transforme le cours de l'Histoire » après s'être aperçue qu'elle ne connaissait pas les prénoms de la gouvernante et du jardinier qu'elle côtoie depuis près de dix ans. Gat « met de la politique partout » et sait que « le monde va de travers », lui qui ne vient pas du même.
Ca se lit très facilement en un après-midi, les courts chapitres aident à tourner les pages pour obtenir le fin mot de l'histoire qu'on nous a si soigneusement caché jusqu'à la fin. Bref c'est génial ?...
Non, pas du tout ! Tout est construit pour masquer une histoire simplette habitée par des fantômes de personnages sans consistance. C'est tellement superficiel et caricatural que je ne saurais en conseiller la lecture.
Si vous passez à Cap Cod ou si vous en rêvez, contentez-vous des cartes postales ; allez en mer admirer les baleines, promenez-vous sur les plages et dans les jolis villages et, de retour chez vous, regardez la série « The Affair » qui se passe à Montauk (extrémité est de Long Island à deux heures de ferry) dans un cadre et un milieu social sensiblement équivalent avec des personnages et des péripéties nettement, nettement plus complexes et attachants.
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