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Critique de Kirzy


Ben j'ai pleuré. Fort en refermant ce roman.

Sans doute suis-je fragile en ce moment, en prise avec un flux introspectif à un âge où on peut se souvenir de ce qu'on a été, des rêves qui vous ont explosé la tête, de ceux qu'on a abandonné par facilité, par lâcheté, par routine sédentaire, de ces amis qu'on a aimé plus que tout, des trahisons.
Moi aussi j'ai rêvé juste de liberté. Mais au vu des retours de lecteurs qui sont tous dans le même état que moi, je me dis que le personnage de Bohem est universel, motard pas motard, dans le droit chemin ou pas, on peut tous se reconnaître en lui.

Bohem. Quel magnifique surnom, quel magnifique héros, porteur de tous les idéaux de pureté, de liberté sauvage. En voilà un qui a vécu comme on respire, qui veut vivre jusqu'au bout sans qu'il y ait de bout. Qui a su partir, se débarrasser des toutes les scories familiales et sociales qui allaient le bouffer pour devenir celui qu'il voulait être, radical, exigeant, libre donc. Une famille de coeur, des putains d'amis, à la vie à la mort. Un nomade alors qu'il aurait pu devenir un « casanier de la tête » à rester dans sa ville natale auprès de sa famille toxique.

La liberté en mouvement. J'ai lu goulument, à me saouler cette liberté que je n'ai pas, que peu ont aujourd'hui, la tête emplie de sons, de chansons, d'images. Born to be wild dans le cornet… Bohemian rhapsody qui résonne… Dennis Hopper sur son chopper en leader … Marlon Brando et son équipée sauvage of course… Des flashs de Sailor et Lula ... Des mots de Kerouac ...

Et cette fin ! Voilà vers quoi mes pensées sont allées lorsque mes larmes coulaient en lisant l'épilogue :

« Too late, my time has come, sends shivers down my spine
( C'est trop tard, mon heure est venue, des frissons me parcourent le dos )
Body's aching all the time
( Mon corps est tout le temps douloureux )
Goodbye everybody, I've got to go
( Au revoir à tous, je dois y aller )
Gotta leave you all behind and face the truth
( Je dois tous vous laisser derrière et faire face à la réalité )
Mama oooh (any way the wind blows)
( Maman, oooh (dans tous les cas le vent souffle )
I don't want to die, I sometimes wish I'd never been born at all
( Je ne veux pas mourir, je rêve parfois n'être jamais venu au monde) »
Extrait de Bohemian Rhapsody, Queen
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