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Critique de afriqueah


Providence, ce n'est pas le paradis, mais plutôt l'enfer pour ces jeunes qui veulent simplement vivre. de son enfance, Hugo le locuteur « revoit vaguement des temps difficiles, tristes parfois, des coups de poing dans le ventre, la faim dedans pareil » et puis la mort de sa petite soeur Véra, et puis le chagrin dévastateur de sa mère qui l'oublie, et puis la violence de son père rempli de colère, et puis l'école où il faut qu'il se montre à la hauteur.
L'école, cela signifie les règlements sinistres, l'obligation de lire le Règlement « pour cause de nouvel élève », règlement dont notre héros n'a qu'une envie, c'est de ne pas le respecter.
Il entre dans une bande, en essayant de ne « pas paraitre trop mort de faim rayon amitié », il sait ce que veut dire se faire accepter, avec la moralité qu'il se forge à travers les coups reçus.
Ne pas dénoncer les autres, ne pas cafter.
Reprendre en volant ce que la vie ne lui pas donné.
Être capable de sauter dans le vide, au risque de rester estropié ou de mourir, si un ami vous le demande, en preuve de sa confiance.
Valoriser l'amitié de ses potes. Ne nous mentons pas, il n'a rien reçu jusqu'à présent, alors Hugo la valorise multipliée par cent.
S'assumer lui-même et ne pas chercher les responsabilités ailleurs que dans ses actes.
Braver les interdits imbéciles en signant « la déclaration d'indépendance »
Se foutre des mots comme chance, opportunité, destin, avenir : des enfoirés ces mots -là.
S'évader d'une Providence fallacieuse, point.
Aller de castagne en castagne, avec un coeur gros comme on n'en rêve plus.
Et, par-dessus tout, puisque pas d'espoir autrement, vouloir être libre, avec la bande bien entendu : c'est un rêve, qui se réalise dans la fuite, car il n'y a aucune autre issue à la providence, que d'en partir.

Road trip écrit avec un vocabulaire très inventif, voilà pourquoi j'ai intercalé des bouts de phrase, l'inadaptation de ces jeunes à un bassin ouvrier rétrograde, et qui souhaitent mieux pour eux, la liberté en premier, Henri Loewenbruck nous plonge dans l'histoire de ces jeunes qui peuvent passer un été à réparer de vieilles motos, puis de les mettre en marche. Avec pour but : l'évasion.
Livre cependant beaucoup trop long, une fois qu'on a compris, on a compris.
Nous aussi, d'ailleurs, on a besoin de liberté.
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