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Critique de Denis_76


Je pense que tout homme qui veut se mettre en couple avec une femme devrait lire ce livre !
La conclusion de l'auteure est :
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« N'oublions pas que la nature a concédé à la femme le plus grand de ses privilèges, celui de pouvoir créer la vie, de se perpétuer à travers l'espèce, et que les libertés concédées aux mâles ne sont au fond, que des compensations pour les déterminer à s'associer, en seconde ligne, à cette grande mission confiée à la femme ».
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Nous sommes en 1918, et cette scientifique, médecin et philosophe, baignée dans un milieu médical dès son enfance, admirative de son père, demande à la femme »de rester à sa place », et non de chercher à imiter les hommes. Paradoxal, non ?

Cependant, en début d'ouvrage, elle pose la question :

Pourquoi, depuis les siècles, la femme n'est pas encore l'égale de l'homme, alors qu'elle est souvent supérieure ?
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Il ne faut pas oublier, encore une fois, que nous sommes en 1918.
Après avoir fait un constat « de tragique situation de la femme », car incomprise de l'homme, Gina Lombroso divise sa problématique en plusieurs thèmes.
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Elle nous présente d'abord longuement L'âme de la femme ( son esprit )
Celle-ci est différente de celle de l'homme. Autant lui est égoïste et ne sert que ses propres intérêts, autant, à de rares exceptions ( qu'elle nomme femmes viriles ), elle est altruiste, aide son entourage proche, l'aime et veut en être aimée.
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Puis elle évoque son intelligence.
Pour elle, contrairement à l'homme, la femme n'a pas besoin d'aller à l'école pour développer ses compétences propres, elle apprend par instinct maternel et par imitation. En plus, elle a une formidable mémoire, et un… »je dirais scanner visuel », un don de l'observation bien supérieur à l'homme.
L'école ne sert qu'à reconnaître des diplômes afin d'honorer des professions masculines reconnues et honorées.
La femme n'a pas besoin de ça, il lui suffit d'être reconnue par ses proches pour son amour pour eux, pour les sacrifices qu'elle fait avec joie, et pour la souffrance que cela lui donne … mais les hommes égoïstes, qui ne pensent qu'à leur intérêt personnel le remarquent à peine… et elles sont frustrées, d'où la possibilité de devenir jalouses, et là, c'est terrible, ou coquettes afin d'attirer d'autres hommes, ce qui nuit à sa réputation de moralité supérieure à celle de l'homme.
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Enfin, il y a deux petits chapitres, l'un sur l'amour, l'autre sur la justice.
Après un débat sur les formes d'amour vue « côté homme », égoïste, puis « côté femme », altruiste, elle conclut :
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« Au fond, du reste, quand l'homme et la femme s'aiment loyalement, chacun à sa façon, l'homme avec son égoïsme, la femme avec son altruisme, quand l'un et l'autre ont conscience des bornes qu'ils doivent mettre à leurs prétentions, ils peuvent marcher parfaitement d'accord, quoique d'une façon différente, et trouver chacun dans leur union le maximum d'avantages, ce qui est la fin sociale à laquelle tend l'amour. »
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Pour la justice, cela devient plus compliqué, et je dirais confus, dans cet essai limpide jusqu'à présent. En gros, les gens luttent contre les inégalités, alors qu'ils devraient combattre l'injustice.
Et précisément, elle revient sur la question sociale de la femme :
Pourquoi est-ce que les « Modernes », les féministes veulent absolument faire de la femme l'égale de l'homme, alors que ses aspirations sont différentes ? Elle a tout à y perdre, et d'abord sa joie de vivre, elle qui ne s'épanouit que par le vivant, le concret, et non le théorique, dont elle ne voit pas l'intérêt.
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Évidemment, les positions « traditionalistes » de Gina Lombroso font débat pour moi, et même si j'ai appris beaucoup de choses sur l'être humain dans cet essai, et sur ma femme en particulier, ce livre m'interroge sur plusieurs points.
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Oui, j'ai quelques constats à faire, et même si je pense qu'une lectrice serait plus à même de discuter, disputer ce livre, je vais essayer avec ma mentalité d'homme.
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1 ) Je trouve que, même si les femmes ont marqué un certain nombre de points depuis un siècle, et l'homme un peu ( papas-poules...), mais beaucoup moins, la thèse de l'auteure, quand je vois ma femme altruiste jusqu'au bout des ongles, et moi-même, qui ai pris conscience de mon égoïsme à la suite de ce livre ( ! ), cette thèse donc, se tient dans l'ensemble, à peu de choses près... car oui, Gina en profite pour analyser aussi l'esprit des hommes, et c'est cohérent, malheureusement.
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2 ) Par contre, elle dit que le destin de la femme est « une tragédie » parce qu'elle n'est pas comprise, alors qu'elle reste traditionaliste : c'est incohérent pour moi ; le fait de gagner du « terrain masculin », sur les métiers, comme vous le faites maintenant, puis après, une fois respectées, pouvoir balancer vos idées « anti-égoïsme », comme le fait Greta Thunberg, afin de faire progresser le coeur et non l'artificiel, l'apparence...me paraît plus approprié.
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Bref, j'ai beaucoup aimé ce livre qui m'aide à progresser dans mon couple, avec ma femme ( trop ) merveilleuse ! Les femmes savent déjà ce qui est écrit sur elles, mais peuvent comprendre l'absurdité, n'ayons pas peur des mots, du cerveau masculin en lisant cet ouvrage.
Les hommes, par-contre, ont beaucoup à gagner en le lisant :) .
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