Le problème, c'est que le désir de l'homme n'est pas seulement un désir animal - besoin d'une tanière, de boire et manger, de dormir, de se reproduire. Le désir humain est infini. Mon désir livré à lui-même se replie circulairement sur son néant. L'idole n'est que la face cachée du vide qui a atteint notre époque. La grande maladie, c 'est l'acédie. Mais, pour le comprendre, nous de vons quitter la Babylone plate, la "grosse pomme" qui aspire le désir pour nous rendre au désert. Là où il n'y a plus rien, justement.
Nous nous aimons trop. Trop car le narcissisme hypertrophié est l'une des maladies de notre époque. Chacun y va de son petit destin personnel, veut enfin exister. Célèbre, riche et beau ou belle : "vaste programme"...
Nous nous aimons trop, en même temps pas assez. pas assez, car le déficit d'estime de soi, l'anorexie du narcissisme, le manque de confiance dans la vie est l'autre maladie de l'époque. La perte de confiance, l'incapacité à croire que nous avons une quelconque importance en ce monde sont monnaie courante et pas seulement chez les midinettes. Les grands patrons ont besoin de coaches, de gourous-béquilles...