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Critique de BazaR


Finalement je me rends compte que je connais assez peu les Médicis.
La seule fois où mes lectures m'ont permis de croiser le chemin de Cosme l'Ancien, c'est dans La Passion Lippi de Sophie Chauveau qui conte l'histoire de ce peintre pas piqué des vers Filippo Lippi. Ce roman m'a laissé une impression favorable du maître de Florence, impression centrée sur son mécénat envers les arts et sa volonté d'embellir sa ville.

La passionnante BD de Peru et Lorusso construit plutôt un portrait en demi-teinte, très centré sur la lutte pour le pouvoir à Florence. Cosme y apparait comme un banquier, donc pas aristocrate, qui a les dents très longues et l'intelligence suffisamment vivace pour leur trouver de quoi croquer. Il n'applique pas bêtement la force mais s'emploie patiemment à former sa toile de puissance sur des décennies, jusqu'à ce que la ville se retrouve couverte d'un cocon « despotique éclairé » qu'elle a elle-même appelé de ses voeux. Son côté sponsor des arts n'apparaît limite que comme un instrument de realpolitik parmi d'autres.

Quoi qu'il en soit, les intérêts de la Renaissance et des premiers Médicis convergeaient. L'un nourrissait l'autre et vice-versa ; une espèce de symbiose dont on peut discuter la morale.

Tout cela est magnifiquement mis en scène par Olivier Peru qui a le sens des formules qui frappent. Les dessins de Giovanni Lorusso, qui a l'honneur de pouvoir dessiner Florence en train de s'embellir, en particulier la construction du Duomo de la cathédrale, sont à la hauteur du modèle qui m'avait laissé pantois quand j'avais débarqué dans cette ville splendide.

Un premier tome épatant, quoiqu'il ait un peu cassé mes opinions positives sur le personnage. Je lirai la suite avec grand plaisir.
Mais… heu… monsieur Peru… j'attends quand même le dernier tome de la trilogie Martyrs. Ça fait trois ans maintenant !
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