Intempéries toutes relatives quand même, mais il faut savoir qu'en Finistère, lorsque la neige commence à coller à la route et atteint un centimètre d'épaisseur, la vie s'arrête !
"Va revr gant al laboused ! " Mon cul avec les oiseaux !" Cette expression est encore employée dans sa version originale quand on est à bout d'arguments, qu'on en a vraiment marre, qu'on ne comprend pas une démonstration.Un écolier bretonnanant apprenant à compter en français aurait un jour lancé cette fameuse réplique. Vous riez? Comptons les oiseaux avec lui pour voir:
"Un n'oiseau :
- Très bien !
- Deux n'oiseaux
- Mais non! deux z'oiseaux !
- Trois z'oiseaux
- très bien ! allez on continue :
- Quatre z'oiseaux
- Non, quatre t'oiseaux !
- Cinq t'oiseaux alors ?
- mais non enfin, cinq q'oiseaux."
Arrivé à sept, découragé devant tant d'illogisme, le garçon lança à l'instit un sonore et définitif " va revr gant al laboused bihan, me zo 'vont d'ar gêr."
( mon cul avec les petits oiseaux, moi je rentre à la maison !).
Cette histoire et cette expression font partie de notre patrimoine.
Entre un Breton et un fonctionnaire nouvellement nommé chez nous.
"Bonjour, vous avez lu la lettre que je vous ai emmenée?
- Non, répond le fonctionnaire, tout en pensant : Mais comment peut-il penser que je l'ai lue, s'il me l'apporte aujourd'hui?"
il se hasarde à demander diplomatiquement :
" Vous l'avez sur vous, cette lettre, alors?"
Étonnement de notre compatriote :
" Eh, bien, non, je ne l'ai pas envoyée avec moi puisque je vous l'ai emmenée par la poste".
Dialogue à la Raymond Devos.