AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Gaphanie


Olga Lossky nous emmène en pleine révolution russe, sur les traces d'une icône, la Résurrection. Au début du roman, de nos jours, Mme Dumontel-Antonioff, à Paris, Saint-Germain-des-Prés, fait l'acquisition de cette icône qu'elle destine à un cadeau de mariage.

Et nous voilà plongés en 1917, en Russie, période de l'écriture de cette icône, avec deux personnages principaux et leurs univers respectifs : celui de Père Grégoire, moine affecté à la rénovation et à l'écriture des icônes, et Nadejda Ignatievna, mère de famille débordée, assaillie par les ennuis et les chagrins, et surtout portée par le formidable espoir de voir son fils aîné enfin revenir du front.

Les univers des deux personnages se touchent : quand Nadejda vient aux offices, prier, et aime à se recueillir devant l'iconostase. Mais pas que. Les moines dirigent une usine de fabrication de cierges, et font tout pour maintenir les salaires des ouvriers malgré l'arrêt quasi total des ventes... Et nourrissent comme ils peuvent la population, avec leur distribution de soupe quotidienne. le mari et les fils de Nadejda sont des rouges convaincus, et ne portent pas le clergé dans leurs coeurs.

Forcément ce qui devait arriver arrive, pas de grosse surprise là-dessus, mais tout de même une fin en clin d'oeil comme je les aime avant le retour à notre époque aux côtés de Mme Dumontel-Antonioff.

J'ai bien aimé ce roman, j'ai trouvé très intéressant de voir cette période de l'histoire par les yeux de deux personnages un peu secondaires, "à part", qui subissent sans rien avoir demandé : la mère de famille qui affronte comme elle peut son quotidien et s'accroche à sa foi, et le moine qui tient bon jusqu'au bout, malgré les doutes et la peur.

Un bon roman sur une sale période !
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}