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J'ai commencé et terminé dans la même journée "Les chiens de Détroit" de Jérôme Loubry.
Et j'ai adoré cette lecture.
Je l'ai adorée parce que, non seulement, c'est un excellent thriller mené d'un main de maître mais surtout Jérôme Loubry nous offre le portrait d'une ville, Détroit, rongée par la misère, par la crise économique. Détroit desertée par ses habitants expulsés, dépouillés de leurs maisons pour lesquelles ils s'étaient endettés aux jours heureux, quand Détroit est encore resplendissante.
Maintenant, elle n'est que le théâtre
d'habitations abandonnées, de rues désertes où va se jouer, sur plusieurs années, un drame absolu : le rapt et le meurtre de plusieurs enfants par celui que l'on a surnommé le Géant de Brume.
Et que j'aime ça quand la fiction s'ancre à ce point dans la réalité.
Extrait :
"Qu'importe que les maisons se vident de leurs occupants. Qu'importe que personne ne se présente pour les reprendre et qu'elles deviennent le vestiges de vie passées. Les mauvaises herbes prenaient possession des lieux. Elles s'immisçaient entre les marches en bois des perrons, elles s'invitaient avec opiniâtreté à l'intérieur même des murs. Beaucoup de familles espéraient revenir plus tard, une fois que leurs dettes auraient été remboursées. Elle cloisonnèrent les fenêtres de planches, mirent des verrous un peu plus solides, accrochèrent de fausses pancartes "vendu" pour éloigner les pilleurs de métaux. Mais rien n'empêcha la déréliction de Détroit : les rues et les quartiers devenaient fantômes. Les toitures de milliers d'habitations s'affaissèrent en silence tandis que le bitume des routes se fissurait de douleur.
La ville agonisait, car ses veines se vidaient de ses habitants".
Coup de coeur pour ce premier roman de Jérôme Loubry.
Critique de BarbaraJeanne
J'ai commencé et terminé dans la même journée "Les chiens de Détroit" de Jérôme Loubry.
Et j'ai adoré cette lecture.
Je l'ai adorée parce que, non seulement, c'est un excellent thriller mené d'un main de maître mais surtout Jérôme Loubry nous offre le portrait d'une ville, Détroit, rongée par la misère, par la crise économique. Détroit desertée par ses habitants expulsés, dépouillés de leurs maisons pour lesquelles ils s'étaient endettés aux jours heureux, quand Détroit est encore resplendissante.
Maintenant, elle n'est que le théâtre
d'habitations abandonnées, de rues désertes où va se jouer, sur plusieurs années, un drame absolu : le rapt et le meurtre de plusieurs enfants par celui que l'on a surnommé le Géant de Brume.
Et que j'aime ça quand la fiction s'ancre à ce point dans la réalité.
Extrait :
"Qu'importe que les maisons se vident de leurs occupants. Qu'importe que personne ne se présente pour les reprendre et qu'elles deviennent le vestiges de vie passées. Les mauvaises herbes prenaient possession des lieux. Elles s'immisçaient entre les marches en bois des perrons, elles s'invitaient avec opiniâtreté à l'intérieur même des murs. Beaucoup de familles espéraient revenir plus tard, une fois que leurs dettes auraient été remboursées. Elle cloisonnèrent les fenêtres de planches, mirent des verrous un peu plus solides, accrochèrent de fausses pancartes "vendu" pour éloigner les pilleurs de métaux. Mais rien n'empêcha la déréliction de Détroit : les rues et les quartiers devenaient fantômes. Les toitures de milliers d'habitations s'affaissèrent en silence tandis que le bitume des routes se fissurait de douleur.
La ville agonisait, car ses veines se vidaient de ses habitants".
Coup de coeur pour ce premier roman de Jérôme Loubry.
