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Critique de MarcelP


En retablier consciencieux, Édouard Louis, après un diptyque consacré à son chemin de croix familial "En finir avec Eddy Bellegueule" puis à sa Passion "Histoire de la violence", s'attaque à la prédelle du tableau. Il en dédie le premier panneau à son père, qu'il peint en miniature, à l'instar des commanditaires, minuscules orants représentés dans les volets des vieux retables.

"Qui a tué mon père" est simplement bouleversant. Poignante élégie qui ose les mots jusqu'alors tus, les gestes jusqu'alors avortés, cette courte offrande au père convoque les larmes. le "J'accuse" final, d'une saine brutalité, adressé à toute une cohorte de nantis -ceux qui nous gouvernent*-, redonne sa dignité à un homme sensible mais caparaçonné dans ses apriori de classe.

Pour ce fils et son père, il aurait suffi de presque rien... lire entre les mots, deviner les gestes, pour qu'ils se soient dit "Je t'aime".

Magistral.

*L'absence de point d'interrogation dans le titre dit assez bien que les coupables seront désignés.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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