La cicatrice évoque les difficultés rencontrées par un petit garçon, Jeff, à s'intégrer dans son milieu scolaire et à nouer des relations amicales avec ses camarades à cet âge ingrat où la personnalité commence à se construire.
Il a un bec de lièvre, qui le rend différent des autres, et qui fait l'objet d'innombrables railleries.
Alors qu'un nouveau camarade daigne lui accorder un peu d'importance, le voila qui essaye de conquérir son amitié par tous les moyens. Leur passion commune pour la philatélie les rapprochera autant qu'elle sera la source de leur éloignement et de son ostracisme...
Le livre évoque des sujets intéressants, tels que la religion notamment lorsque les implorations ne suffisent pas à créer des miracles, la mésestime de soi, l'âge délicat de l'enfance et de l'adolescence où les enfants peuvent parfois être très durs les uns envers les autres, et provoquer chez un être plus fragile un certain traumatisme; le mensonge et le sentiment de culpabilité sont également très prégnants.
Quelques références à la seconde guerre mondiale sont disséminées par ci par là, avec l'idée ancrée dans les mentalités dès le plus jeune âge de la participation à l"effort de guerre, et de la valorisation des hommes partis au combat et de ceux morts pour la patrie.
C'est au fond une petite histoire bien mignonne, mais je ne peux pas affirmer avoir été très emballée.
Le livre ferait plutôt partie de la littérature jeunesse "classique", mais les dialogues ne me paraissent pas vraiment adaptés aux enfants.
Je reste un peu sur ma faim, sans connaître ce que deviendra Jeff dans sa vie de jeune homme adulte, sans savoir réellement la provenance de cette fameuse "cicatrice".
Un livre sur la tolérance, l'acceptation douloureuse de la différence.