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Critique de vincentf


On sort d'Au-dessous du volcan comme on sort d'une longue ivresse, sonné, incapable de comprendre pourquoi on a trouvé ce roman si beau et si épuisant.

Les personnages, le consul en particulier, qui est allé jusqu'au bout de la nuit alcoolique, errent de tavernes en cantinas, ils avancent à petits pas titubants vers le vide et tombent du haut de leur terrible solitude dans une mort qui n'est pas bien différente de leur vie.

L'écriture elle-même est ivre, le lecteur se noie dans le mescal des mots du consul, il l'accompagne dans sa dérive, il la vit avec lui, tout en posant aussi sur cette mystérieuse tragédie le regard d'Yvonne, l'épouse qui revient par amour mais qui ne revient pas vraiment tant la distance entre le consul et le reste du monde semble infinie.

Et puis, il y a le Mexique, ce paradis à l'envers où l'on monte vers l'enfer du Popocatepetl, ce jardin d'Eden dévasté devenu prison, cette arène où le taureau ne comprend rien au sacrifice dont il est la victime. Tout, autour du consul, d'Yvonne et de Hugh semble vaciller, comme si le monde avait soudain décidé de tourner dans l'autre sens.

Au-dessous du volcan est-il un chef-d'oeuvre ? Sans doute, puisqu'il fait partie de ces livres dont on sait à la première lecture qu'on n'en a que frôlé les merveilles.
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