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Critique de MademoiselleMaeve


J'ai tout de suite flashé sur la couverture de Celle qui parle aux corbeaux de Melissa Lukashenko et quand j'ai vu qu'il s'agissait d'un roman de la collection des Voix autochtones des éditions du Seuil, j'ai su qu'il me le fallait et qu'il n'allait pas rester longtemps dans ma Pile à Lire. D'ailleurs merci à NetGalley et à Seuil qui m'ont permis de le lire en numérique, ça m'a évité de l'emprunter à la bibliothèque.

J'aime beaucoup lire des romans amérindiens, mais je dois dire que jusqu'alors je n'avais pas eu l'occasion de creuser le sujet, puisque je n'avais lu que Je n'ai pas (encore) rencontré l'homme idéal d'Anita Heiss.
Celle qui parle aux corbeaux est le sixième roman de l'autrice bundjalung Melissa Lucashenko. J'ai découvert qu'elle était très active dans la défense des droits des aborigènes, cofondatrice d'une association qui vient en aide aux femmes incarcérées (dont il est un peu question dans son roman, la plupart des personnages du roman, les membres de la famille Salter, ont fait ou auraient pu faire de la prison).
Le personnage principal du roman est une jeune aborigène au casier chargé, qui vient de se faire larguer par sa copine qui est en prison. Elle revient dans sa famille pour voir son grand-père qui n'en a plus pour longtemps. Et évidemment, ça ne se passe pas super bien avec les autres Salter; Entre le grand frère alcoolique et violent, la mère qui se fait un peu d'argent et les autres aussi déglingués qu'elle, difficile de prévoir qui retournera en prison le premier. Et en parlant de prison, les Salter apprennent qu'une prison va être construite sur la terre sacrée de leurs ancêtres. Oubliant les querelles – enfin à peu près, la famille s'allie pour faire capoter ce projet.
L'histoire est assez manichéenne. D'un côté, il y a les Blackfellas – les Aborigènes – et de l'autre les Whitefellas – les blancs riches et méchants qui ont tout pris aux Aborigènes. Avec ce roman, on voit que le racisme anti-aborigène et anti-blanc est toujours très présent en Australie et que qu'il y a bien une frontière entre les deux population – autochtone et blanche.
J'ai été déçue et déçue d'être déçue. J'étais tellement contente de lire ce roman que vraiment ça m'a rendu presque triste. L'histoire est chouette en plus. C'est ça qui est naze. Mais les personnages qui jurent comme des charretiers dès qu'ils ouvrent la bouche et qui se battent à longueur de temps, je n'ai pas accroché.
Celle qui parle aux corbeaux aurait tellement pu me plaire. Il y avait tous les ingrédients. Une héroïne atypique, une famille en lutte pour ses droits, des traditions différentes des miennes. Et bof ! Trop de violence et de gros mots et le soufflé est retombé. On verra si un autre roman aborigène m'enthousiasme plus un de ces quatre.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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