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Critique de indimoon


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Un livre dédicacé "Aux étoiles et aux divinités".
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Epigraphe de Michel Houellebecq, feuille suivante:
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La grâce immobile,
Sensiblement écrasante,
Qui découle du passage des civilisations
N'a pas la mort pour corollaire.
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Je ressens l'ode au cosmos, la déférence envers la gigantesque machinerie qui nous enveloppe, si toutefois elle existe, ce que je veux bien être portée à penser, une des raisons pour lesquelles j'aime tant les lectures de l'imaginaire, surtout quand elles abordent de tels thèmes.
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S'élever, au dessus du chaos de notre monde, tel un ballon d'hélium, être portée à des hauteurs insoupçonnées, avec l'espérance d'une bribe de sens à tout ce qui s'étale de beau et de cruel, sous mes pieds, en bonus. Et si je ne rencontre que l'aléatoire pour toute réponse, qu'importe! C'est le trajet vers les étoiles qui est beau, me nourrit, de toute façon j'ai conscience que jamais je n'aurais accès à la Vérité sur notre univers, je ne suis que fragment de peu, mais j'adore les histoires :)
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J'ai mis ma plus belle robe pour aborder le gigantisme façon Romain Lucazeau. Je tâche de prendre la main du faune et de Astrée pour une inoubliable nuit ... Je suis dans un univers qui n'est pas sans me rappeler "Le petit Prince", au départ, avec cette rencontre entre un être d'aspect enfantin qui se révèle quasi omniscient, et ce faune simple et archaïque mortel. L'univers de conte se poursuit et se mélange tout au long de leur fabuleuse aventure, prenant des teintes de "Le magicien d'Oz" avec un duo puis un trio de compagnons d'aventure disparates, l'enfant, l'être primitif et poilu, puis le robot, qui cheminent ensemble. A cet univers de conte se disputent des concepts et des termes issus de la physique quantique poussés...Bien curieux et singulier mélange...Mais pourquoi pas?
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Ce qui est gênant pour moi, c'est que sous ma robe je m'aperçois rapidement que j'ai gardé mon bas de pyjama. Les contes sont d'usage à faire faire de doux rêves aux enfants, mais il ne devrait pas en être de même de mon livre de SF...Et pourtant...Irrémédiablement, trop souvent, mon attention flotte pendant ma lecture, puis mes paupières s'alourdissent et il n'est pas rare que je repousse le chapitre avant de l'avoir terminé, en proie à une nourriture copieuse mais qui se révèle soporifique (je n'irais peut-être pas jusqu'à "indigeste", Patrice ;-) ) Je mâche des phrases interminables et pleines de virgules, comme je mâche une bonne bouchée de poisson pleine d'arêtes. "Et, de son cerveau primitif, qui ne savait rien de l'univers, de son immensité relativiste, de sa complexité fractale, de la beauté éternelle des particules jaillissant des fluctuations du vide, des formes supérieures de la création, de la conscience et du désespoir qui s'insinuaient dans les plis les plus glacés entre les supercordes faisant, selon les théories, le tissu du monde, une vérité surgirait, sur lui-même avant tout, et, à travers lui, sur tous ceux qui sont assez fous pour entreprendre une telle épopée" p21-22. le moment de lecture que je m'octroie est souvent tardif dans ma journée, je ne me suis peut-être pas offerte la disponibilité nécessaire à ce livre. Soit. Peut-être n'ai-je tout simplement pas été à la hauteur de la complexité de ce livre. Je l'accepte aussi.
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Toujours est-il que ma nuit du faune a duré un mois. L'inventaire des formes de vie à qui rendent visite les protagonistes m'a semblé répétitif et rébarbatif. Quoiqu'à mesure que nous nous écartions de la Terre, passant la Lune, Jupiter, Saturne puis le nuage d'Oort je sentais grandir ma curiosité "jusqu'où ira-t-on??"...Vers l'infini et au-delà?? ;-) ... Mais oui!! complètement! En saurons-nous plus sur nos origines? Pleinement. Machinerie divine? Aléatoire? Je vous laisse le découvrir bien entendu. Ce que fabrique Romain Lucazeau avec les trous noirs, les quasars, la matière noire m'a exaltée pour quelques pages finales. Quelques éclairs divins dans la densité et la noirceur du cosmos.


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