Attention, ce roman est une pépite. j'ai lu
Latium 1 en 2018 et comme c'est une lecture qui ne se laisse pas facilement appréhender (surtout le début), j'ai un peu oublié de lire la seconde partie. Pourtant, les 2 parties de ce roman de
Romain Lucazeau sont à lire assez rapidement l'un après l'autre pour apprécier pleinement cet oeuvre.
Dans cette chronique, je vais parler de l'ensemble de Latium. Considérer que c'est un roman scindé en 2 pour une simple raison éditoriale. Pas mal de lecteurs trouvent le début assez lent et en un sens, ce n'est pas faux mais il faut y voir une prouesse narrative et cet intro est une parfaite mise en situation.
Romain Lucazeau me fait l'effet d'être parvenu à écrire une tragédie grecque sur fond de Hard
Science-Fiction érudite. Et comme ni l'un ni l'autre ne me sont familiers, j'ai du m'accrocher aux notions peu évidentes. Mais ça vaut vraiment le coup.
Latium, c'est de la vraie
Science-Fiction avec bataille de vaisseaux spatiaux, intelligence artificielle, etc. Ça semble commun et pourtant, sous la plume de
Romain Lucazeau, cela va plus loin. Tout est plus monumental et vertigineux (je pense à une scène d'abordage hallucinante). Il va plus loin dans la construction de son univers. C'est plus fin, plus, plus développé, plus recherché, plus intelligent. C'est prodigieux et cela se double de réflexions très approfondies.
L'intrigue se dévoile beaucoup plus clairement dans
Latium 2 même si
Romain Lucazeau cache son jeu jusqu'au bout. C'est digne d'un très bon thriller. On a vraiment envie d'avoir le fin mot de l'histoire et je vous le dit, c'est très bien trouvé.
Avec l'utilisation de noms grecs, tout prend une dimension supplémentaire qui amène une portée mythique. On peut regretter, peut-être, l'habituelle et exagérée puissance des sentiments humains qui n'ont pas lieu avec des entités non humaines. Les personnages de Latium sont plus réfléchis, moins emportés, plus tempérés dans leur réaction. Mais est-ce réellement regrettable ?
Vous aurez compris, j'ai beaucoup aimé Latium et apprécié que
Romain Lucazeau ne transige pas avec son style précis même avec les zones peu explicites de son univers.
Lien :
http://livrepoche.fr/latium-..