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Critique de MadameTapioca


Mais qu'il est joli ce roman ! Dit comme ça bien évidemment ça peut sembler niais mais j'ai été vraiment touché par la grâce de cette histoire et par son personnage principal totalement irrésistible.

« Les grandes marées » est un roman sur le passage à l'âge adulte qui se déroule sur la côte de Washington. Miles O'Malley, adolescent de 13 ans, trop petit pour son âge, ne s'intéresse pas vraiment aux mêmes choses que les autres gamins. Il a une connaissance encyclopédique de la vie marine ; Son héroïne est Rachel Carson, une biologiste marine et militante écologiste, morte il y a des années ; Sa meilleure amie est une médium, une vieille dame atteinte d'un trouble neurologique invalidant. Mais une fois ces « petites » particularités écartées, il n'en reste pas moins un gosse de 13 ans, fou amoureux de son ex baby-sitter, inquiet de la séparation de ses parents qui semble se profiler.
Souvent la nuit il se faufile hors de chez lui pour explorer les vasières du Pudget Sound et c'est lors d'une de ses escapades qu'il va faire la plus importante découverte jamais faite dans cette région : un calamar géant échoué. Il devient une sensation médiatique, attirant toutes sortes d'attentions, et alors que la mer continue de lui offrir des découvertes improbables, Miles doit faire face aux difficultés qui accompagnent le mystérieux processus de la croissance.

Miles O'Malley est terriblement attachant. Je l'ai trouvé drôle, touchant, sensible, un personnage principal vraiment délicieux. On le rencontre durant l'été où l'enfant va tirer sa révérence, ou l'ado va devoir faire des deuils pour renaitre.

L'autre personnage principal de ce livre c'est bien sûr l'océan. C'est une ode à la vie discrète et énigmatique cachée dans l'eau qui nous emmène à travers les vagues, les marées, le sable. On sent l'iode, on voit la baie. Je vous assure qu'il n'y a pas besoin d'être fasciné par les palourdes, les nudibranches et les étoiles de mer pour apprécier cette lecture, parole de terrienne. Avec son roman, l'auteur nous donne tout simplement envie de regarder plus intensément la nature qui nous entoure.

L'écriture très fluide dans laquelle l'auteur parvient à insuffler de la poésie alors qu'il enchaine les descriptions quasi scientifiques, est un pur bonheur.
Bref, j'ai adoré la voix de Jim Lynch et je me réjouis d'avoir « Face au vent » dans ma pal.

Traduit de l‘anglais (Etats-Unis) par Jean Esch
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