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Critique de traversay


En exil depuis plus de 20 ans, banni de Chine pour "pollution spirituelle", Ma Jian continue de publier loin de sa terre natale, inlassable pourfendeur des dérives du régime en place. China Dream peut ainsi aussi bien se lire comme un pamphlet que comme une satire aux solides vertus caustiques où le ridicule le dispute au tragique. Cependant, Ma Jian mêle la réalité, déjà souvent incroyable et désolante, à la fiction dystopique qui n'y va pas par quatre chemins pour stigmatiser cette société orwellienne. le livre prend pour héros un haut fonctionnaire en bout de course, Ma Daode, directeur du Bureau des rêves, dont le but est d'éradiquer les souvenirs douloureux de chaque citoyen en les remplaçant par le merveilleux "rêve collectif chinois." de sombres desseins que notre homme a toutefois du mal à faire se concrétiser étant lui-même obsédé par son passé de la Révolution culturelle. L'époque actuelle et les funestes années 60 finissent par coexister de façon chaotique, non seulement dans l'esprit de Ma Daode mais aussi dans le roman, de manière tellement insistante que la démonstration en devient parfois irritante, dans un état de schizophrénie galopante. La fable en devient presque illisible dans ses dernières pages à mesure que l'état de Ma Daode se dégrade et que l'on plonge dans une sorte de délire incontrôlé. D'où l'impression mitigée que ressort de cette lecture singulière où en définitive il devient impossible de démêler le vrai du faux, la seule boussole restant le préambule écrit par Ma Jian qui lui est parfaitement clair et terrifiant.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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