Un ancien lettré chinois explique la notion de vacuité en ces termes: "On façonne l'argile pour faire des vases, mais c'est du vide interne que dépend leur usage. Une maison est percée de portes et de fenêtres, mais c'est encore le vide qui permet l'habitat."
Il y a quatre sentiments dont tout pratiquant doit savoir se débarrasser: la peur, la surprise, l'interrogation et le doute.
L'ennemi le plus redoutable n'est pas en réalité l'autre, mais le sentiment de peur.
Tout problème venu de l'exterieur dépend de soi et non de l'extérieur: plus le vide qui est en soi s'approche de la plénitude, plus l'acceptation de l'exterieur sera intarissable.
Il faut trouver ce qui est absolue dans ce qui est relatif.
Si on se comporte selon les règles fixées par autrui (fédération, compétition...), on ne pourra jamais effectuer cette recherche de soi qui nécessite un travail sur la faculté de contrôle de soi. On s'éloigne automatiquement de ce qui est l'art martial dont le fondement se résume comme technique de combat sans règle d'aucune sorte mais dans lequel chacun fixe ses propres règles.
"La quintessence des arts martiaux japonais se résume par le fait de dessiner un mouvement circulaire avec des lignes droites."
Maître Shingaki Kiyoshi, "Le fait secret de la voie du karaté d'Okinawa".
P74
Hogen: " Se mettre face a face, cela veut dire se mettre en harmonie: cinq et cinq font dix, un et neuf font aussi dix, tout comme deux et huit..."
Un art martial, quel qu'il soit, nait de la nécessité de l'auto-defense et il exclut toute pensée de se battre ou de blesser autrui sans motif relevant de cette absolue nécessité d'auto-défense.