Damon m’a dit que tout le monde avait besoin de quelqu’un qui soit là pour veiller sur nous quand la vie nous joue des tours. Dans mon cas, c’est lui. Je sais maintenant, plus que jamais, que ça a toujours été lui.
On n’a qu’une occasion pour notre première fois, et ce dans tous les domaines. On en savoure certaines, on doit juste attendre que ça passe pour d’autres.
De l’extérieur, notre relation est très jolie, mais nous savons tous les deux qu’avoir un psychologue sous le coude est un signe sans appel que nous avons beaucoup à travailler sur nous. Nous paraissons heureux. Nous ressemblons à un couple amoureux qui construit un avenir ensemble, mais en même temps, nous nous efforçons de dégager le tissu cicatriciel de nos vies simplement pour maintenir cette façade.
Les enfants ne doivent pas être punis pour les fautes de leurs parents.
C’est étrange, le stress. Mon expérience de l’anxiété est limitée. Je n’en ai pas eu le luxe jusqu’à récemment, en fait. Dans ma vie, il avait toujours fallu agir ou accepter de mourir, ce qui ne laissait aucune place à l’hésitation. Tergiverser, c’était la meilleure façon de se faire prendre pour cible par une personne mal intentionnée. L’incertitude aurait impliqué de me montrer trop faible pour prendre ce dont j’avais besoin quand ça se présentait. J’ai appris à être culottée, et en général, c’est le trait de caractère que je préfère chez moi. Mais, à l’heure actuelle, je paierais très cher pour trouver la bonne manière d’aborder ce désastre. Mon anxiété nouvelle doit me venir de l’amour que j’ai recommencé à éprouver pour certaines personnes. À présent, je suis susceptible de décevoir.
Parfois, nous avons tous besoin de quelqu’un pour venir à notre rescousse.
Je n’ai jamais vu un homme aussi magnifique. Quand je l’aperçois, que ce soit la première ou la millième fois de la journée, c’est comme si je le découvrais. Des frissons parcourent mon corps tandis que je détaille chacun de ses atouts. Sa taille. Sa stature, ses muscles déliés. Ses cheveux bruns.
On ne peut pas revenir sur le passé...
J’imagine que mes parents ont dû être terrifiés de tout recommencer dans un nouveau pays, avec une langue étrangère et tout ce qui s’ensuit. Ils sont des modèles pour moi. Ils me montrent que je suis capable d’en faire autant. Je peux être forte et courageuse ; si ce n’est pour moi, c’est pour mon enfant. C’est incroyable qu’un être aussi petit, qui n’est même pas encore dans ce monde, détienne le pouvoir de modifier ma vie aussi radicalement.
Je suis encore vierge et le sexe, ça me fait un peu peur. Pas l’acte en lui-même, mais le résultat. Une fois ma virginité perdue, on ne pourra plus revenir en arrière.