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Critique de florigny


Une fois n'est pas coutume, Ross Macdonald, à qui tous les écrivains de roman noir doivent quelque chose - de James Crumley qui déclare avoir lu 10 fois son oeuvre à James Ellroy qui en 1984 dédicace à sa mémoire le premier volume de sa trilogie de Lloyd Hopkins – m'a déçue. Pourtant le sang aux tempes initialement paru en 1976 n'est pas un mauvais roman mais selon mes critères, un roman fatigué, long, long, qui aurait très bien supporté 100 pages de moins pour un résultat supérieur.


On y retrouve Lew Archer, détective qui ne boit toujours pas, ne fume pas, n'est pas dépressif, habitué à rechercher un père, un frère ou un enfant perdus par des familles aisées dont l'étude approfondie montre souvent leur ressemblance avec un nid de crotales. Il est cette fois sollicité par le richissime couple Biemeyer, victime du vol d'un tableau de Chantry, un peintre côté disparu plus de 20 ans auparavant sans que nul sache s'il s'est volatilisé volontairement avec une égérie ou si quelqu'un l'a aidé, et si oui, pourquoi. Lew, toujours équipé de son flair, de son intuition, de son écoute infaillibles mais plus désabusé et las que d'ordinaire, découvre l'envers du décor en apparence idyllique : tromperies et trahisons, amants et maîtresses, fils et filles naturels, faussaires en tous genres, et même gourou d'une secte basée sur le site d'une mine désaffectée en plein désert.


Pour les lecteurs habituels de Ross Macdonald, ces éléments sont familiers puisqu'ils constituent les fondements de son oeuvre riche et singulière, teintée d'humour et volontiers critique envers les nouvelles fortunes rapidement bâties sur le pétrole notamment. Ce qui est moins habituel est que Lew ne semble pas savoir comment se sortir de ce guêpier ni quel fil tirer pour dérouler la pelote des mensonges et faux-semblants servis par les protagonistes. Lew tourne en rond, tergiverse, hésite, patine, rencontre plusieurs fois les mêmes témoins qui se répètent inlassablement, alors que de son côté, le lecteur modestement habitué à la résolution de nombreux polars a déjà tout compris.


Au final, un opus très légèrement en deçà de ceux déjà lus, rien de grave !
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