J'aime les nouvelles.
Je sais c'est violent, volontairement provocateur et même un brin subversif dans ce pays qui ne les aime généralement pas.
Ça n'a pas toujours été le cas pour moi non plus, mais j'aime les nouvelles depuis que je sais comment les lire, ce que j'ai déjà expliqué par ici.
Alors j'ai toujours un recueil ouvert, lu en parallèle de mes autres lectures : un texte par jour, parfois même tous les deux ou trois jours.
Une manière de prendre mon temps et de décanter cet art qui quand il est réussi, dit tant en si peu. Une manière de prendre mon temps, à rebours de la gloutonnerie dévorante de toutes mes autres lectures.
Et si je n'ai pas totalement trouvé mon compte dans
Des hommes en devenir de
Bruce Machart – traduit par
François Happe –, ces histoires texanes d'hommes « entre deux », soudainement fragiles et en proie au doute m'ont permis des pauses de réflexion et d'évasion bienvenues.
J'ai beaucoup aimé retrouver le style de Machart, tant apprécié dans
le Sillage de l'oubli, mais ai souvent eu du mal à trouver le lien – le liant – entre ces nouvelles.
Mention spéciale toutefois pour « On ne parle pas comme ça au Texas », joli texte sur l'identité mais aussi dialogue tendu et émouvant entre un grand-père et son petit-fils où plane l'ombre du père disparu.
Et vous aussi, lisez des nouvelles !
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