Citations sur Le putain d'énorme livre du bonheur qui va tout déchirer (30)
La relation la plus importante, c'est celle que vous entretenez avec vous-même.
Cher Petit Livre de merde,
D’abord, qui a bien pu te baptiser Petit Livre du Bonheur ?
Quelle idée ! Tu sais aussi bien que moi que s’il existait un mode d’emploi pour être heureux, ça se saurait. Dès que j’ai repéré ta tranche prétentieuse sur la bibliothèque, je t’ai détesté.
Petit Livre du Bonheur. Comme si tout ce qu’il y aurait à dire au sujet du « bonheur » pouvait se condenser dans un « petit livre ». Et pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher de te récupérer ce matin et de parcourir tes pages, saturées d’espaces blancs et d’aphorismes débiles. Tout comme je n’ai pas pu m’empêcher de te glisser dans mon sac à main, et de te dérober au travail. Pense donc à tous ces patients cancéreux qui ne connaîtront jamais les secrets menant au nirvana à cause de moi.
J’avoue que je ne regrette pas tant que ça de t’avoir subtilisé. Enfin, je suis un peu désolée d’avoir commencé à arracher tes pages. Mais bon, je ne fais pas cela sans raison : c’est un truc qu’on m’a appris à la Maison de Maggie, à l’époque où j’y allais en tant que patiente. Je vais composer un album de deuil. Sauf que personne n’est mort. Pas récemment, du moins. Cela dit, j’expérimente le deuil de l’alcool, ça justifie bien un album, non ?
Il me faudra plus qu’un bouquin merdique sur le bonheur pour me sortir du trou, alors je vais te monter en gamme. Je vais t’ajouter des jolies pages neuves et te faire raconter l’histoire de ma vie pendant quelque temps. Quand j’en aurai terminé avec toi, tu seras devenu le Putain d’énorme livre du bonheur qui va tout déchirer ! Et je n’aurai pas touché un verre d’alcool pendant toute une année. Tu vas voir ce que tu vas voir, mon petit gars. Tu vas voir ce que tu vas voir.
Je suis tellement jalouse des gens qui peuvent discuter avec leurs frères et soeurs de ce qui leur passe par la tête.
Cela me parait tellement normal de blottir de nouveau mon corps contre celui de Thalès, et je sais que se connecter comme ça à quelqu'un, c'est de l'art, rien de moins.
Cher Petit Livre de merde,
D’abord, qui a bien pu te baptiser Petit Livre du Bonheur ?
Quelle idée ! Tu sais aussi bien que moi que s’il existait un mode d’emploi pour être heureux, ça se saurait. Dès que j’ai repéré ta tranche prétentieuse sur la bibliothèque, je t’ai détesté.
Petit Livre du Bonheur. Comme si tout ce qu’il y aurait à dire au sujet du « bonheur » pouvait se condenser dans un « petit livre ». Et pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher de te récupérer ce matin et de parcourir tes pages, saturées d’espaces blancs et d’aphorismes débiles. Tout comme je n’ai pas pu m’empêcher de te glisser dans mon sac à main, et de te dérober au travail. Pense donc à tous ces patients cancéreux qui ne connaîtront jamais les secrets menant au nirvana à cause de moi.
J’avoue que je ne regrette pas tant que ça de t’avoir subtilisé. Enfin, je suis un peu désolée d’avoir commencé à arracher tes pages. Mais bon, je ne fais pas cela sans raison : c’est un truc qu’on m’a appris à la Maison de Maggie, à l’époque où j’y allais en tant que patiente. Je vais composer un album de deuil. Sauf que personne n’est mort. Pas récemment, du moins. Cela dit, j’expérimente le deuil de l’alcool, ça justifie bien un album, non ?
Il me faudra plus qu’un bouquin merdique sur le bonheur pour me sortir du trou, alors je vais te monter en gamme. Je vais t’ajouter des jolies pages neuves et te faire raconter l’histoire de ma vie pendant quelque temps. Quand j’en aurai terminé avec toi, tu seras devenu le Putain d’énorme livre du bonheur qui va tout déchirer ! Et je n’aurai pas touché un verre d’alcool pendant toute une année. Tu vas voir ce que tu vas voir, mon petit gars. Tu vas voir ce que tu vas voir.
Ottila McGregor, qui s’apprête à faire sa révolution.
- Sauve-toi, chante le gars au gilet d'argent au coin de la rue derrière moi. Préserve-moi.
Je me réveille avec cette sensation de grande sérénité, comme si je pouvais presque devenir une fille bien.
Je pense qu'il était impossible pour elle d'imaginer le genre de lien que j'entretenais avec mon père.
Mais il existe une autre peine, une "peine sauvage", dont la source jaillissait au fond de moi. Une peine aussi rugissante que mordante. Une peine qui veut se venger de l'humanité. Et ce n'est qu'au cours des derniers mois que j'ai commencé à la laisser s'évacuer, cette peine.
Je ne savais même pas ce que c'était le bonheur. Ce que j'espèrais je pense, c'était de me retrouver dans un état d'euphorie maniaque, où je me serais sentie si bien, si forte, qu'en fait physiquement cela en serait devenu douloureux.