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Critique de Alfaric


Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d’éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l’hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C’est dans cette optique que les éditions Soleil ont sortie les séries "Elfes" puis "Nains"…


Dans ce tome 12, après avoir détruit Aspen (voir "Elfes" tome 6), Cadania (voir "Elfes" tome 9) et Kastennroc (voir "Elfes" tome 11), la mago psycho Lah’saa continue sa conquête du monde… L’Hiver vient ! (d’ailleurs soit dit en passant, vachement plus vite que dans la saga de G.R.R. Martin)

Au cœur des gorges volcaniques du Margh, loin au Sud de la Forêt de Duhann, la petite elfe Sybil voit son père blessé mourir d’épuisement sous ses yeux… avant de tomber sur un commando ork qui se dispute au sujet du sort à lui réserver. Mais le chef ork a une petite idée la concernant ! Les dés en sont jetés et elle devient Ora, fille de Roo et ’Ma, sœur d’Ekba et Braa… (merci à David C. pour le pitch ^^)
Chez les orks on respecte le courage, et c’est tout naturellement qu’est respectée la « brindille » qui malgré son manque de muscle et de corpulence est devenue une des meilleurs chasseuses du clan. Mais après la cérémonie qui fait d’elle une guerrière à part entière, elle fait le serment de mettre fin aux jours des assassins de son père biologique… Sauf que la peste mort-vivante s’est abattue sur les Cités-Etats de Tarascon et que les jours de tout le monde sont désormais comptés !
Pour les réfugiés de la Forteresse de Lierre, le dernier espoir est que l’elfe rebelle renoue avec la magie des siens et maîtrise le pouvoir du crystal vert, car sinon pour chacun il n’y aura plus de lendemain… Ora pourra-t-elle vaincre Eliseii la reine des elfes sylvains qui en devenant un monstre est passée à l’ennemi ?
Depuis plusieurs tomes les morts-vivants balaient tout sur leur passage, mais ici c’est peut-être enfin le début de la fin pour la pétasse nécromancienne qui les dirige… Car Ora l’elfe au cœur d’ork qui est devenu Reine au lieu de devenir Khan passe en mode search and destroy ! Il ne manque plus que Fall l’elfe blanc au cœur noir, Gaw’yn l’efle noir au cœur blanc et Redwin la Légende pour que la fête soit complète et que cela chie des bulles pour les bad guys… Humains, nains, elfes, orks : la Grande Alliance contre-attaque !!!

Graphiquement je ne sais pas trop comment juger le travail de l’italien Gianluca Maconi assisté aux couleurs d’Olivier Héban. On est dans les nouveaux standards SFFF de chez Soleil, mais j’ai trouvé celui-ci moins soigné que la plupart des autres tomes de la saga, surtout quand je vois les cicatrices d’Ora qui vont et viennent en fonction des cases et des planches. En fait, je crois que c’est plutôt inégal car toute la partie combat des chefs est bien fichue et m’a rappelé au bon souvenir de la BD Dark Fantasy "Arawn" et par là à celui de l’héritage Métal Hurlant.
Le vrai problème vient qu’on veut dans le même tome nous faire un "Danse avec les loups" à la sauce J.R.R. Tolkien et un "Seigneur des anneaux" à la sauce George Romero. C’est beaucoup trop pour un seul tome de 54 pages, donc fatalement les rebondissements pour faire avancer l’intrigue sont peu ou prou artificiels (la reine sylvestre connectée à la Terre Mère qui ne détecte pas l’invasion de goules c’est abuser de notre suspension d’incrédulité). Déjà que la place manque, alors je n’ai pas compris pourquoi on s’échinait à rependre tous les codes du zombie virologique (l’épidémie, la quarantaine, « OMG j’ai été mordu(e) », « il faut viser la tête ! » et tutti quanti).

Sinon sympa le théâtre de marionnettes de la page 22, qui nous résume les tomes 2 et 7, mais j’ai presque été frustré de voir aussi peu Garm le guerrier ork au cœur d’or qui pète à la fois la classe et la badassité et de ne pas voir ce grand frère parti guerroyer sur le continent… Qui sait, ce n’est peut-être que partie remise ? blink
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