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Critique de brigittelascombe


"J'ai toujours dit que j'écrivais sous la dictée des démons" confie Madison Smartt Bell (auteur américaine) dans La couleur de la nuit (son dixième roman publié chez Actes Sud).
Effectivement, sa nuit est rouge, rouge sang, rouge incandescent, un rouge qui brûle de la flamme de l'enfer, celui de la poussière ferrugineuse du désert du Névada, celui des sectes broyeuses d'égo, celui des viols, des orgies,de l'inceste,des coups,des meurtres,de la défonce, de la prostitution,des jeux cruels.
"Comme mon coeur a chanté quand les deux tours sont tombées!"
Dés le début tout est dit!
"Encore et encore". Mae, scotchée à son écran le 11 novembre 2001, ne se lasse pas de dévorer les images, elle en jouit (Rasez! Rasez!), se délecte de leur anéantissement car depuis son enfance,elle porte en elle le sceau de la violence.
Sans repères, complètement larguée entre un Papa et une Momma dite "la chose-mère", inexistants, soumise à un frère sadique (Terrel , qui "l'a aguerrie"), elle a touché dans le Groupe au mal à l'état pur, hypnotisée par la voix toute angélique du diabolique gourou D, elle a baisé pour gagner sa croûte, s'est fait baiser pour sa croûte,a lâché le feu de son flingue et armé son bras d'un couteau ses yeux de shootée injectés de pourpre .
Et lorsque trente ans plus tard, elle surprend l'image de son ancienne amante Laurel "douce au premier abord, appétissante", sur une vidéo parmi les décombres, elle essaye de renouer le contact pour que revive le rouge de la mémoire "encore et encore".
Est-ce une bonne idée?
Entre remontée dans le passé et présent, la plume diabolique de Madison Smartt Belle nous entraine dans une descente aux enfers dont on ne sort pas indemne. Cauchemars garantis!
Une bonne campagne de propagande anti secte, en tous cas, car le personnage de D, évoque des gourous pervers genre Charles Manson!
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