Ce livre est dédié à la mémoire de
Samuel Paty. J'ai relu
La Peste avant d'entamer ce livre en 2021. Dans
La petite fabrique de l'inhumain,
Marylin Maeso se sert du livre d'
Albert Camus pour accompagner sa réflexion sur notre époque. Comme dans
La Peste, elle fustige l'incapacité que nous avons, contrairement à Tarrou dans le roman, de nous intéresser à l'insignifiant, qui devient donc insignifié et nous mène à des dangers que nous refusons de voir. le fait de ne pas nommer
la peste nous donne l'illusion qu'elle n'est pas réelle : et pourtant homophobie, racisme, attentats et assassinats sont bel et bien présents dans notre histoire récente avec des discours que nous avons tous entendus depuis 2015 sur la responsabilité des victimes. Tous les symptômes de ce qui nous touche et va bientôt nous toucher sont déjà présents. A nous d'ouvrir les yeux, et les oreilles.
Autant vous l'avouer, la philo et moi, généralement ça fait deux, mais là j'ai tout compris. Il s'agit donc d'une lecture très abordable et inspirante. Je crois que je vais bientôt retrouver ce cher Camus (Albert et non Renaud!) au détour d'une étagère.
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