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Critique de raton-liseur


Qui de ma génération ne se souvient pas de ce dessin animé et de son générique qui me donnait des frissons. Quand je me suis aperçue, il y a peu et par hasard, que ce dessin animé était inspiré d'une pièce de théâtre d'un écrivain belge un peu obscur pour moi, bien que Prix Nobel en 1911, je me suis dit que je ne pourrai pas résister à une petite parenthèse de nostalgie.
Cette lecture n'a pourtant pas été le divertissement enfantin auquel je m'attendais. Il n'y a pas véritablement d'histoire, plus une succession de scénettes dont les mille décors chatoyants et la myriade de personnages m'ont fait pensé à la féerie du Casse-Noisette de Tchaïkovski. Les actes sont d'ailleurs divisés en tableaux et les indications scéniques prennent parfois plus de place que les dialogues, donnant à l'oeuvre toutes les apparences d'un livret de ballet.

A la demande de la fée Bérylune, le frère et la soeur Tyltyl et Mytyl sont à la recherche de l'Oiseau Bleu, seul capable de sauver la fille de la fée. Ils voyagent alors de tableau en tableau, qui tous représentent un aspect de notre monde, et rencontrent les allégories de notre condition humaine (la Mort, la Forêt, les Bonheurs, l'Avenir). Grâce à un diamant magique, ils peuvent voir au-delà des apparences et découvrir la vérité des choses, leur âme qui leur parle.
Je suppose que chacun de ces tableaux pourrait faire l'objet d'une interprétation symbolique, mais je ne m'y aventurerais pas. Il est question du dualisme entre Homme et Nature, entre Raison et Ignorance. Si les scènes sont aussi colorées que celles d'un dessin animé japonais, elles créent souvent un univers inquiétant, parfois grinçant, celui d'enfants sur le point de s'éveiller à la complexité du monde.
Je goûte assez peu les oeuvres hautement symboliques, encore plus lorsqu'elles mêlent un langage simple, voire simpliste, avec la promesse d'un sens profond caché. le genre d'oeuvre qui pourrait certainement faire l'objet d'une analyse psychanalytique dont on ne peut décider si l'analyse semble plausible ou non.
Je n'ai donc pas particulièrement apprécié cette pièce de théâtre, mais elle pose de tels casse-tête de mise en scène que ce doit être un défi passionnant et qu'elle doit être intéressante à regarder. A voir plus qu'à lire je pense donc, et je préfère me souvenir de ce refrain qui reste celui d'un bon souvenir d'enfance… : « Car très loin dans le ciel / Vivait l'oiseau bleu du Bonheur / Que l'on dit éternel / Pour ceux qui ont toujours un coeur. »
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