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Critique de Aline1102


C'est Noël mais les Tyl, pauvres bûcherons, n'ont pas de quoi s'offrir une belle fête. Les enfants de la maison, Mytyl et Tyltyl, sont éveillés, un soir, par une grande lueur qui traverse les volets de leur chambre. Cette lumière provient de la maison d'en face où vit une riche famille : ils fêtent Noël en grande pompe avec gâteaux et tartes à la crème à volonté et quantité de jouets pour les plus jeunes.
Alors que Mytyl et Tyltyl font semblant de participer au festin, des coups résonnent soudain à la porte.
Une vieille fée très laide qui dit s'appeler Bérylune entre dans leur chambre et leur demande de partir à la recherche de l'oiseau bleu, seul volatile capable de guérir sa fille très malade.
Les deux enfants hésitent, mais Bérylune offre à Tyltyl un bonnet magique qui leur permettront, à lui et à sa soeur, de distinguer l'âme des choses qui les entourent. Ces dernières devraient les aider dans leur quête.
Tyltyl utilise le bonnet et réveille les âmes de la maisonnée : chien, chat, pain de sucre, eau, lumière et bien d'autres se portent volontaire pour accompagner les enfants.

Cette "Féerie en six actes et douze tableaux" nous replonge dans le monde merveilleux des contes de fées de notre enfance, même si le récit n'est pas si innocent qu'il n'y paraît.
Cette pièce de théâtre date de 1908 et peut sembler, au début, assez démodée. Les thèmes exploités par Maeterlinck (deux enfants pauvres embarqués dans un monde merveilleux par une vieille femme très laide qui se révèle être une fée magnifique) sont très communs. Mais malgré cela, on est très vite emportés par la plume de l'auteur et l'aventure de Mytyl et Tyltyl finit par nous tenir très à coeur.
La recherche de l'oiseau bleu ne se passe pas sans mal et les aléas auxquels les enfants et leurs accompagnateurs sont confrontés nous les rendent très attachants.
Le "voyage" se passe pendant la nuit, mais on a l'impression très nette qu'il dure plusieurs jours tant les aventures qui attendent nos héros sont multiples et variées. Des constantes sont pourtant à souligner : Tyltyl est le plus actif des deux enfants, Mytyl restant plus en retrait ; et où qu'ils se trouvent, la Chatte complote contre le projet des enfants et de leurs amis.
Ce caractère nocturne des péripéties des deux enfants permet à Maeterlinck de mettre en évidence le thème le plus important de la pièce : celui du rêve. le récit s'ouvre d'ailleurs sur le sommeil des deux enfants ; la dernière scène de la pièce les voit une fois de plus endormis.
Les différents "mondes" visités par la petite troupe sont passionnants mais semblent également relever du domaine de la rêverie. de là à se demander si Maeterlinck ne nous raconte pas tout simplement le rêve du frère et de la soeur durant cette nuit de Noël, il n'y a qu'un pas. Plusieurs fois, on s'attend à ce que les enfants se réveillent en sursaut et se retrouvent dans leur pauvre chambre...
Une jolie découverte et un classique de la littérature belge, à découvrir sans hésiter.

Challenge 15 Nobel : 6/15
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