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Critique de Marti94


Tout d'abord je remercie les éditions Actes Sud BD et Babelio pour cet ouvrage qui m'a été offert dans le cadre d'une opération masse critique.
C'est un nouvel album de la série Demain demain, titre prometteur de Laurent Maffre qui sonne comme l'espoir d'un avenir meilleur pour une famille algérienne émigrée au début des années 60 en région parisienne.
Dans le tome 1 on avait laissé Soraya, Kader et leur deux enfants Samia et Ali le jour de leur emménagement, non pas en HLM, mais dans une cité de transit à Gennevilliers qu'ils ont enfin réussit à avoir grâce à un gros bakchich. La perte de toutes leurs économies était la seule possibilité pour sortir du bidonville insalubre de Nanterre. Même s'ils sont encore mal logés ils ont du chauffage et de la lumière.
Le tome 2 commence par l'enterrement de leur ami garagiste du bidonville qui s'est suicidé quand il a appris qu'il était exproprié. Nous sommes dans les années 70 et c'est la période de grands travaux d'aménagement urbains.
Ce sont les femmes de la cité qui suivent les travaux qui se déroulent sous leurs yeux dans le bruit et la poussière car elles restent à la maison, loin de tout et soucieuses d'avoir une vie plus facile matériellement. Ce qu'elles aimeraient c'est un raccourci pour éviter d'avoir à faire des kilomètres pour faire des courses. Car les familles vivent cloîtrées dans des espaces urbains périphériques, surveillées par un nervi raciste. Il peut faire expulser du jour au lendemain les personnes qui vivent dans ces cités de transit qui devaient être provisoires mais qui durent.
Les enfants ont grandi et on voit Ali jeune garçon avec sa bande de copains turbulents et Kader à l'usine. le travail sur la chaine automobile est dur, avec des cadences qui augmentent tout le temps et des accidents qui se multiplient. Mais quand il veut débrayer avec ses camarades Kader est menacé de perdre son emploi et donc son logement.
Alors que leurs parents subissent sans rien dire, les jeunes n'ont pas l'intention de se laisser faire. Ils veulent trouver leur place, un métier et un minimum de respect faute de reconnaissance.
Alors quand Ali va zoner au quartier des Halles à Paris avec son copain et qu'ils tombent sur le tournage du film "Touche pas à la femme blanche" de Marco Ferreri, une passion nait. Il faut dire que c'est un film passionnant mais on comprend bien que les projets d'Ali ne correspondent pas aux désirs de ses parents qui se sacrifient pour qu'il fasse des études.
Au final, même si je trouve qu'il est moins bien construit que le premier album de cette série, « Demain, demain : Gennevilliers cité de transit 1973 » est un témoignage important sur les conditions subies et la prise de conscience de la jeune génération qui n'a pas dit son dernier mot.


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