Pierre Magnan écrit bien et c'est déjà beaucoup. Né en 1922, il appartient à une génération qui avait encore une écriture précise, agréable, classique, mais non dénuée d'humour.
On est pris lentement par l'histoire, nul besoin ici d'attendre rebondissement sur rebondissement (plus grotesque l'un que l'autre), suspense frénétique ou situations invraisemblables comme dans les thrillers modernes. Avec une atmosphère de province comme elle n'existe plus (un peu à la
Chabrol), une psychologie des personnages un peu surannée mais forte, il y a un parfum de nostalgie d'une époque disparue qui plane sur le roman.
Vraiment sympa ce polar à l'ancienne.
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