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Critique de Nepenthes


Lovestar fut une belle découverte. Ce roman est une dystopie, dans laquelle la société s'est affranchie des nouvelles technologies : les hommes sont devenus "sans fil" et reçoivent directement leurs appels, messages etc. dans leurs cerveaux, via des ondes. Ce nouveau mode de communication a été développé par un homme : LoveStar, qui a étendu son empire sur le monde entier. Son entreprise a mis au point des services qui ont révolutionné la vie des hommes : LoveMort permet de ne plus enterrer ses proches mais de leur offrir un spectaculaire dernier voyage dans les étoiles, ReGret permet à chacun de se rassurer sur ses choix, et InLove entreprend de calculer votre amour parfait. Dans ce monde, on peut même rembobiner ses enfants si leur personnalité tend à devenir ingérable !

Cette société, qui ne cesse d'inventer de nouveaux services visant à rendre le monde plus lisse et vivable, a bien sûr le revers de sa médaille. Ceux qui refusent de se "mettre à jour" sont marginalisés, les entreprises exploitent avidement les zones langagières du cerveau pour utiliser les hommes comme des publicités ambulantes, et les personnes qui tentent d'aller à l'encontre de tous ces services devenus "la norme" sont mal vus. Pour ceux qui connaissent la série "Black Mirror", on retrouve un peu cette thématique d'une société complétement dévoyée par les technologies et les réseaux sociaux.

Très vite, l'atmosphère devient lourde dans ce roman. La plume de l'auteur rend parfaitement cette pression subie par tous les individus. Au point où on se demande quelle liberté les hommes de cette société possèdent encore. le roman dépeint une véritable descente aux enfers pour les deux protagonistes amoureux, qui tentent coûte que coûte d'aller à contre courant. Les dérives que prend cette nouvelle société ne laissent plus la place au libre arbitre, et les inventions des dirigeants de iStar vont toujours plus loin. Au fil des pages, on devient convaincu que tout cela ne peut pas bien finir... (mais je vous laisse découvrir ce qu'il en est).

La quatrième de couverture qualifiait LoveStar de roman entre "1984" et "L'écume des jours". J'y ai en effet un peu retrouvé de cet univers fou et onirique du roman de Boris Vian que j'aime tant. Si vous aimez ce genre d'histoire, entre rêve et cauchemar, se déroulant dans des univers un peu décalés, je ne saurai que trop vous le recommander.
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