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Critique de isabellelemest


Dans ce court roman historique, Claudio Magris, un universitaire originaire de Trieste, imagine l'enquête savante menée par un prêtre en retraite sur le sort advenu en mai 1945 en Carnie, (région du nord-est de l'Italie) à Krasnov, un Ataman de la prétendue armée cosaque, tactiquement alliée de la Wehrmacht et surtout d'Hitler. Les restes d'un inconnu, sommairement abattu à cette date, avaient été exhumés plus tard, accompagnés de la garde d'un sabre, reste dérisoire de son pouvoir passé, sans qu'on puisse déterminer s'il s'agissait bien de Krasnov, un cosaque officier de l'armée blanche en lutte contre les bolchéviques en 1918, puis auteur de différents romans sur ces périodes troublées, ou d'un autre soldat.
Il s'agit en fait d'une méditation historique et surtout philosophique sur les contradictions et les dérives guerrières d'un homme qui se voulait le libre représentant du peuple cosaque, et qui aura plus ou moins sciemment trahi ses idéaux pour s'inféoder au nazisme, dans l'espoir vain de jouer plus fin, et dont l'opposition au communisme soviétique se transforme en projets illusoires, en retraites déguisées en conquêtes et en renoncements voilés sous le masque de la fierté. le sabre brisé reste l'allégorie de cette posture où la volonté de puissance se mue en échec définitif.
Beaucoup de belles formules sur l'ambiguïté et la vanité de l'Histoire.
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