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Critique de oiseaulire


Récit circonstancié et passionnant d'un fait divers : Gary Gilmore assassina le 20 juillet 1976 Max Jensen, employé d'une station service et Bennie Bushnell, employé d'un motel, à Provo (Utah) : tous deux étaient des étudiants mariés et pères d'un jeune enfant. Il fut condamné à mort et milita pour sa propre exécution alors que tous voulaient commuer sa peine en détention à perpétuité.
Le style de ce livre est très américain dans le bon sens du terme, c'est-à-dire avec une distanciation qui ne nuit pas à l'immersion totale du lecteur dans l'histoire des personnages.
Alors pourquoi l'ai-je abandonné (pour l'instant...), et pourquoi en faire une critique ?
Cela tient à moi et à mon programme de lectures.
A mon âge on voudrait tout étreindre, et ce livre est très très long (1300 pages).
Et puis, comme dit Michel Audiard "Ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa g..."

J'ai visionné une vidéo que je conseille : on y rencontre en vrai Gary Gilmore, sa proche famille et son amie Nicole Barrett : ce que l'on ressent au cours des scènes filmées et des interview est tout-à-fait conforme à ce qu'a su si bien rendre Norman Mailer, lequel a voulu faire de son livre un rival en mieux du livre "De sang froid" de Truman Capote.

https://www.dailymotion.com/video/x3dot4j

Gary Gilmore fit deux victimes directes et cinq indirectes : Max Jensen et Benny Bushnell, qu'il tua sans autre raison que la rage accumulée en lui et sans qu'ils soient le moins du monde concernés ; leurs épouses devenues veuves ; leurs jeunes enfants, devenus orphelins ; et lui-même.

C'est la tragédie d'un homme à l'enfance martyrisée, qui passa de longues années en prison pour des délits mineurs et indiscipline majeure, qui se cultiva, exerça des talents artistiques de peintre incontestables, mais qui ne supportait plus la prison, ni ses propres actes et suffisamment lucide pour se savoir exposé à la récidive.
Un homme qui se considérait lui-même comme un être nuisible et qui supplia la société de se protéger et de le délivrer de lui-même.

Les personnes qui assistèrent à son exécution témoignèrent que les instants qui précédèrent sa mort le virent joyeux, chaleureux et plein d'humour.

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