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Jean Rosenthal (Traducteur)
EAN : 9782221110652
1312 pages
Robert Laffont (28/02/2008)
4.03/5   236 notes
Résumé :
Ce que nous raconte Norman Mailer dans ce livre, c'est la vie, les amours et la mort de Gary Gilmore, un assassin qui fascina l'Amérique. Meurtrier de deux étudiants à sa sortie de prison, Gilmore devait ensuite littéralement exiger son châtiment par fusillade... Le peloton d'exécution fut composé de volontaires, car cela se passe dans l'Utah, le pays des mormons, dernier réservoir de prophètes et d'anges vengeurs. Gilmore lui-même faisait partie de l'Église de Jésu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
4,03

sur 236 notes
Tout au long de ma lecture, je me suis demandé pourquoi ce livre maintenait sur moi de bout en bout, en dépit de ses longueurs et du foisonnement de personnages propre à brouiller la focale de lecture, un tel pouvoir de fascination.

Dans la première partie qui va de la libération du pénitencier de Gary Gilmore après 22 ans quasi ininterrompus de captivité jusqu'à sa condamnation à mort quelques mois plus tard suite aux deux assassinats commis de sang-froid, j'ai eu d'abord le sentiment de plonger en totale immersion dans un grand roman américain au coeur de l'Utah mormon, sans vraiment d'empathie pour Gilmore, personnage antipathique, frondeur, impropre à la vie en société. Et pourtant d'emblée fascinant, dans sa manière de se débattre contre ses propres démons, dans son histoire d'amour trash et solaire avec Nicole, femme-enfant paumée, et pour le caractère inéluctable de sa trajectoire vers la violence et la mort.

La seconde partie, qui couvre l'incarcération de Gilmore jusqu'à son exécution, m'a d'abord perdue au milieu de la constellation de protagonistes du monde légal, de l'Etat, de l'église mormone, de la presse, de la société civile s'agitant dans un foisonnement de détails parfois fastidieux autour du prisonnier et du bien-fondé ou non de sa mise à mort.

Mais dans cette agitation, la figure immobile d'un Gilmore déterminé, dérangeant, et d'une acuité intellectuelle stupéfiante se détache de plus en plus fortement, au point de littéralement m'aimanter comme un soleil noir.

Il va sans dire que « le chant du bourreau » est un brillant réquisitoire contre la peine de mort. Mais il en irradie également tout un spectre de lumières sombres et troublantes qui m'ont subjuguée et dont la portée dépasse largement le fait de société.

Ce livre m'a été mis dans les mains un peu par hasard par un bouquiniste de Morlaix, et je suis d'autant plus heureuse de l'avoir découvert qu'il me semble que l'on n'en écrira plus de semblables.
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Prix Pulitzer en 1980, le Chant du bourreau dresse le portrait de Gary Gilmore connu des Américains comme étant le premier condamné à être exécuté après le rétablissement de la peine capitale en 1976.

Le Chant du bourreau est une des oeuvres phare de ce genre littéraire américain appelé New Journalism. Ni un document ni tout à fait un roman, un travail très particulier sur la fiction dans sa puissance à rendre le réel, le mettre en perspective, à en exploiter les détails. Dans ce texte fleuve, Mailer sonde, retranscrit, exploite le matériel énorme, expliquant sa méthode dans le chapitre qui clôt le roman (" en guise de posface "). " le récit est aussi exact que possible (…), un récit fondé sur les faits – cette histoire vraie d'une vie, j'ose le dire (…) – comme s'il s'agissait d'un roman ".

Au long de 1300 pages, Norman Mailer retrace le parcours de cet américain moyen privé de liberté pour avoir commis des petits larcins durant son adolescence. Après sa sortie de prison cet homme broyé par l'univers carcéral réapprend à vivre une existence banale comme les autres. Mais la parenthèse se ferme lorsqu'il assassine sans raison et de " sang froid " deux jeunes hommes sans histoire, ce qui le renvoie aussi sec en prison. Il est jugé et condamné à mort au terme d'un procès bâclé. Refusant tout recours, luttant contre les abolitionnistes, sa propre famille, certains de ses avocats, les croyances religieuses, politiques et morales, Gilmore choisira la mort, choisira de se faire fusiller dans un pénitencier de l'Utah en 1977.

La puissance du roman tient dans la démesure : Norman Mailer s'attarde sur la personnalité de cette figure de meurtrier, fouille les détails de sa vie.
Gary Gilmore apparaît comme un personnage complexe, doté d'une intelligence et d'une culture supérieure à la moyenne, qui oscille perpétuellement entre le bien et le mal dont la culpabilité est avéré mais qui se présente comme une victime d'une société refusant le mal dont elle est rongée.
Lorsqu'il essaie de mourir dans la dignité et qu'il grandit dans sa lutte pour finir sa vie, le cirque va se mettre en place, les médias vont s'engouffrer dans cette affaire, ainsi que les affairistes qui vont l'exploiter avec des contrats d'Hollywood et des ventes de tout type (lettres, tee-shirt,…). L'auteur peint avec un humour corrosif toute cette pantomime de l'hypocrisie. Gary deviendra une star exhibitionniste du fond de sa cellule et mènera même la danse.
Mailer n'enferme pas Gilmore dans une image unique : il est à la fois détestable et admirable, criminel et artiste – il dessine remarquablement mais tenait " à un grand succès, à devenir un artiste renommé, pas un manoeuvre de l'art commercial " .

L'auteur met en scène toute une galerie de personnages stupéfiants. Chacun d'eux est l'objet d'une notice biographique, de quelques lignes à plusieurs chapitres , Norman Mailer montrant combien chaque vie s'imbrique à celle d'autrui, change son cours, façonne des pensées, des comportements. Il peint une Amérique profonde avec ces gens perdus, incultes, pathétiques mais aussi attendrissants. Derrière le portrait de Gary Gilmore, il y a aussi une formidable photographie de la société américaine des années 1970 et d'une communauté mormone très conservatrice.

Et puis, on ne peut pas lire ce roman sans être touché par la terrible histoire d'amour qui le traverse, celle unissant Gary Gilmore et Nicole Baker, jeune fille de 19 ans, paumée, rencontrée quelques semaines avant de commettre l'irréparable. Cette passion, faite de sexe, de coups, de rupture et de retour, de lettres enflammées (quand les deux amants sont séparés au cours de la détention) apporte une dimension tragique supplémentaire. Car l'union de ces deux destins brisés se révèle impossible.

Le Chant du bourreau est d'une force et d'une tension hypnotique, une fois commencé on a du mal à le lâcher. Ces 1300 pages se lisent facilement, d'autant plus qu'on est accroché à l'histoire dès le début. C'est merveilleusement bien écrit. Ce "roman" pourrait se décomposer en plusieurs récits tant il est riche. C'est une comédie humaine, un roman social, un roman politique, un roman d'amour.

Un livre qui secoue. J'ai trouvé cette histoire fascinante, époustouflante et je pense que le visage de Garry va me hanter un certain temps... La scène de l'exécution de Gilmore, dans les derniers chapitres du roman, celle de sa crémation, ensuite, sont magistrales. Un livre à découvrir !
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Une histoire d'amour américaine :
C'est l'amour vache ! Nicole quitte Gary parce qu'il la frappait. Elle a raison ! Lorsqu'ils sont appelés à moins se voir, par la force des choses, tout va bien. Incompatibilité d'humeur ? On s'aime mais pas en vivant ensemble. Oui, certainement.
La suite lui donnera raison.
Gilmore, Gary, double assassin. Histoire qui fascina l'Amérique à son époque.
Norman Mailer et son livre :
Juger un livre ayant eu autant de récompenses est bien prétentieux, disons que, sans juger, je dis ce que je pense de l'exercice de style de M. Mailer.
Excellent tout au long du livre I, le récit tombe platement lorsqu'il s'agit de maquignonner les droits d'écriture et d'images (qui se soucie de la jeunesse de rugbyman de l'un, de la chiasse de l'autre...).
J'aurais écrit : Schiller a obtenu les droits d'écriture et d'images de l'histoire de Gary, (Mailer nous aurait épargné 200 pages inutiles, cependant bien écrites.), tout le monde se fout des droits de l'histoire des victimes. C'est suffisant.Ensuite, les gros sous débattus, le roman reprend son rythme et son intérêt revient.
Le style de Mailer est, indéniablement, celui d'un écrivain de grand talent. Il n'est pas alambiqué mais terriblement tranquille, très descriptif, journalistique, sans que ce soit péjoratif. Les phrases sont courtes, les dialogues incisifs, l'intrigue pensé, prenante et bien menée.
J'ai été moins emballé que par "De sang froid" de Capote ou "Un tueur si proche" de Ann Rule.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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J'ai découvert le Chant du Bourreau, peu après sa parution en version française (1980) dans un gîte de vacances. Comme il « pèse » 1300 pages environ, je n'ai pas eu le temps de le finir. Mais il est toujours resté dans un coin de ma tête aussi lorsque je l'ai vu chez un vendeur d'occasion, il y a quelques mois, je l'ai acheté sans même réfléchir.
Le début m'a paru un peu long cette fois-ci, probablement parce que je n'avais pas encore pénétré dans le coeur du sujet, si l'on en croit la quatrième de couverture. En effet, Norman Mailer nous raconte la vie de Gary Gilmore par le menu depuis son enfance. C'est un personnage ambivalent, à la fois doux, tendre, aimant, attachant, et brutal, agressif, voleur, effrayant. Bref un personnage aux diverses facettes mais dont on sent, dès les premières pages, qu'il est condamné.
Quand il est libéré sur parole au début du roman, il est marqué par l'épreuve pour toujours car il a déjà passé la moitié de sa vie en prison. Il trouve pourtant du soutien chez Brenda, sa cousine et amie d'enfance, mais même chez elle, la foi en Gary vacille.
Plus tard, quand Gary se retrouve en prison de façon définitive (pour meurtre), il dit qu'il mérite d'être exécuté et n'a pas envie de combattre. On pourrait croire qu'il est lucide et regrette ses actes , mais par ailleurs il n'hésite pas à demander à Nicole, son amie, mère de deux jeunes enfants, de ne pas avoir un autre homme dans sa vie et de le suivre dans la mort, en se suicidant. Gary est intelligent et apparaît ici comme un manipulateur ; il faut préciser que Nicole l'avait quitté et leur relation était toute jeune.
Les points soulevés par ce roman sont nombreux : l'exploitation faite par les journalistes, entre autres, de cette affaire sur plusieurs plans, la réinsertion quasi-impossible de quelqu'un qui a passé plus de temps en prison que dehors, la relation amoureuse entre une très jeune femme et un meurtrier, les problèmes financiers des uns et des autres, l'alcool, la drogue, etc… Des longueurs parfois, quelques passages confus, probablement à cause de la traduction qui accuse quelques maladresses, mais dans l'ensemble un livre riche et qui interroge.
En effet, si l'écriture de ce roman a nécessité 1300 pages, cela prouve bien que l'on ne peut pas trancher la question de la peine capitale aussi facilement que certains le prétendent. On y entend le doute, les interrogations, aussi bien sur le « bienfait » de cette sentence que ses dérives possibles. La peine capitale « redresse-t-elle » le condamné ? Protège-t-elle la société ? Sert-elle d'arme de dissuasion ? Est-elle plus punitive ou formatrice que la condamnation à perpétuité ? Est-elle moralement acceptable alors que notre civilisation se fonde sur l'un des préceptes bibliques « Tu ne tueras point » ? Et bien d'autres questions encore, que se posent non seulement les adversaires de la peine de mort, mais également ses partisans, notamment à force de côtoyer le prévenu en prison ? Sa mort ressuscitera-t-elle les victimes ? Est-ce une vengeance ? Ou, pour utiliser les termes de l'auteur, s'agit-il d'un homicide judiciaire, légal ? Bref un débat sociétal et personnel qu'on ne peut conclure en un claquement de doigt.
A ne pas lire à un moment où vous avez plus envie de vous détendre qu'autre chose, mais c'est à mon avis un livre qu'il faut avoir lu et qui ne peut laisser indifférent ; la fin , en particulier, est très émouvante ; je vous laisse découvrir pourquoi.

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Récit circonstancié et passionnant d'un fait divers : Gary Gilmore assassina le 20 juillet 1976 Max Jensen, employé d'une station service et Bennie Bushnell, employé d'un motel, à Provo (Utah) : tous deux étaient des étudiants mariés et pères d'un jeune enfant. Il fut condamné à mort et milita pour sa propre exécution alors que tous voulaient commuer sa peine en détention à perpétuité.
Le style de ce livre est très américain dans le bon sens du terme, c'est-à-dire avec une distanciation qui ne nuit pas à l'immersion totale du lecteur dans l'histoire des personnages.
Alors pourquoi l'ai-je abandonné (pour l'instant...), et pourquoi en faire une critique ?
Cela tient à moi et à mon programme de lectures.
A mon âge on voudrait tout étreindre, et ce livre est très très long (1300 pages).
Et puis, comme dit Michel Audiard "Ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa g..."

J'ai visionné une vidéo que je conseille : on y rencontre en vrai Gary Gilmore, sa proche famille et son amie Nicole Barrett : ce que l'on ressent au cours des scènes filmées et des interview est tout-à-fait conforme à ce qu'a su si bien rendre Norman Mailer, lequel a voulu faire de son livre un rival en mieux du livre "De sang froid" de Truman Capote.

https://www.dailymotion.com/video/x3dot4j

Gary Gilmore fit deux victimes directes et cinq indirectes : Max Jensen et Benny Bushnell, qu'il tua sans autre raison que la rage accumulée en lui et sans qu'ils soient le moins du monde concernés ; leurs épouses devenues veuves ; leurs jeunes enfants, devenus orphelins ; et lui-même.

C'est la tragédie d'un homme à l'enfance martyrisée, qui passa de longues années en prison pour des délits mineurs et indiscipline majeure, qui se cultiva, exerça des talents artistiques de peintre incontestables, mais qui ne supportait plus la prison, ni ses propres actes et suffisamment lucide pour se savoir exposé à la récidive.
Un homme qui se considérait lui-même comme un être nuisible et qui supplia la société de se protéger et de le délivrer de lui-même.

Les personnes qui assistèrent à son exécution témoignèrent que les instants qui précédèrent sa mort le virent joyeux, chaleureux et plein d'humour.

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Bébé, je ne sais pas au juste ce qui se passe quand on meurt sauf que ce sera pour moi quelque chose de familier. Ce qu'il y a dans le fait de mourir c'est qu'il faut garder le contrôle. Ne pas se laisser distraire par des esprits esseulés et perdus qui t'interpellent au passage.
Quand cela nous arrive, nous devons chacun penser à l'autre. Je ne sais comment, mon ange, mais c'est une de ces choses que je SAIS. Quand on meurt, on est libre comme jamais on ne l'a été dans la vie - on peut voyager à une vitesse formidable. C'est une chose naturelle et on s'habitue - c'est juste la conscience qui n'est plus encombrée du corps.

Lettre à Nicole de Gary Gilmore, condamné à mort
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...J’espère que ça ne fait pas mélo, mais j’aimerais me retrouver sous les yeux de Dieu. Savoir que je suis juste, droit et pur. Quand on est comme ça, on le sait. Et quand on ne l’est pas, on le sait aussi. Tout cela est en nous, en chacun de nous – mais je crois que j’ai fui ça et que quand j’ai essayé de m’en approcher, je m’y suis mal pris. Je me suis découragé, ça m’a ennuyé, j’ai été paresseux et finalement inacceptable. Mais qu’est-ce que je dois faire maintenant ? Je ne sais pas. Me pendre ?
Ça fait des années que je pense à ça, il se peut que je le fasse. Espérer que l’Etat m’exécute ? C’est plus acceptable et plus facile que le suicide. Mais on n’a exécuté personne ici depuis 1963 (c’est à peu près la même année pour des exécutions légales où que ce soit). Qu’est-ce que je vais faire, pourrir en prison ? Devenir vieux et amer et finir par ruminer ça dans mon esprit jusqu’à penser que c’est moi qui me suis fait baiser, que je ne suis qu’une innocente victime des foutaises de la société ? Qu’est-ce que je vais faire ? Passer toute une vie en prison en recherchant le Dieu que j’ai envie de connaître depuis si longtemps ? Me remettre à la peinture ? Ecrire de la poésie ? (…) Qu’est-ce que je vais faire ? On a toujours le choix, n’est-ce pas ? (...)
Mon Dieu Nicole, que je t'aime.»
(Lettre à Nicole, 3 août 1976)
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Nicole lut et relut la lettre de Gary. Elle avait dû la lire cinq fois, et les mots entraient et tourbillonnaient dans sa tête comme un vent déchainé.

3 août
Rien dans mon expérience ne m’a préparé au genre d’amour sincère et sans réserve que tu m’as donné. J’ai tellement l’habitude des saloperies et de l’hostilité, de la duperie et de la mesquinerie, du mal et de la haine. Ça, c’est mon environnement naturel. C’est ce qui m’a formé. Je regarde le monde avec des yeux qui se méfient, qui doutent, qui craignent, qui haïssent, qui trichent, qui raillent, qui sont égoïstes et vains. Les choses inacceptables, je les considère comme naturelles et j’en suis même venu à les accepter comme telles. Je regarde cette horrible et abominable cellule et je sais que je suis à ma place dans un endroit aussi humide et sale car où devrais-je être ailleurs ? ...
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- On n'arrête pas de m'emmener pour être interrogé par des psychiatres, dit Gilmore. (...) Je leur explique que les meurtres n'avaient pas de réalité. Que j'ai tout vu à travers un brouillard d'eau. C'est comme si j'étais au cinéma, je leur dis, et que je ne pouvais pas arrêter le film.
- C'est comme ça que ça s'est passé? demanda Gibbs.
- Merde, non, dit Gilmore. Je suis tombé sur Benny Buschnell et j'ai dit à ce gros fils de salaud : "Ton argent, mon garçon, ET ta vie".
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Une fois de plus, Schiller changea d'avis au sujet de l'apparence physique de Gilmore. On aurait dit que cet homme pouvait retirer un masque, l'accrocher au mur et en prendre un autre. Aujourd'hui, Gary n'avait pas l'air d'un concierge, d'un démarcheur ou d'un tueur au sang de glace. Ca faisait dix jours qu'il faisait la grêve de la faim et ça l'avait rendu pâle. Son visage s'était creusé et on distinguait mieux les cicatrices. Il était beau et frêle. Comme rongé. Il ne ressemblait pas à Robert Mitchum ni à Gary Cooper, mais à Robert DeNiro. La même impression de torpeur, mais la même force derrière cette torpeur.
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