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Critique de Albertine22


" Avant les diamants" est tout autant un film noir qu'un roman tant il est facile d'imaginer l'adaptation au cinéma de cette histoire magistralement orchestrée.
17 mars 1953, début de l'opération Upshot-Knothole : premier tir d'une ogive nucléaire depuis un site militaire du Nevada. Dominique Maisons, dans les trois premiers chapitres, utilise cet événement comme discret fil rouge pour nous présenter les protagonistes d'un projet bien dans l'air de cette époque. L'armée souhaite mettre le cinéma au pas, faire émerger à Hollywood de nouveaux producteurs indépendants, que les scrupules n'étouffent pas, pour sortir des films où "L'American way of life" soit encensé, des films aux messages simples basés sur un anticommunisme primaire et une incitation très forte à la consommation. Chance Buckman, major criblé de dettes et coureur invétéré, va être chargé de la mise en oeuvre de ce plan. On lui adjoint une partenaire/garde-chiourme aussi séduisante qu'efficace. Ils vont patauger dans le marigot hollywoodien pour recruter les "acteurs" nécessaires, Larkin Moffat, un producteur miteux à l'ego surdimensionné, le Père Santino Starace, président de la Légion of Decency, garant de la moralité des oeuvres cinématographiques dont la foi s'est perdue en chemin, et les indispensables mafieux qui détiennent la clé du succès de cette opération : l'argent.
Foisonnant, palpitant, extrêmement documenté, le roman de Dominique Maisons nous montre que derrière le glamour se cache ce que les hommes ont de plus abject. A Hollywood, en 1953, il n'y a pas seulement un ver dans le fruit, c'est le fruit tout entier qui est pourri.
Nostalgiques de ce cinéma américain, lisez cette histoire si vous voulez connaître l'envers du décor. Vous aurez peut-être moins de paillettes dans les yeux, mais vous aurez passé un excellent moment de lecture.


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