AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de JIEMDE


C'est un conte un brin dystopique, un brin fantastique, un brin imaginaire. Ça fait beaucoup de brins certes, et dans des univers où je suis habituellement peu à l'aise. Mais une fois n'est pas coutume, j'ai pleinement et rapidement été embarqué dans cette jolie fable contemporaine alors que je ne m'y attendais pas.

Au début, Olivier Mak-Bouchard nous la joue tranquille, posant doucement les bases de son histoire. Issu d'un milieu modeste et orphelin de père, son jeune narrateur et son pote Jean-Jean vont à l'école et traînent le reste du temps dans la garrigue. L'un n'a d'yeux que pour la jolie Gwendo ; l'autre tente d'éviter les coups des « Éléments Perturbateurs ». Il y a comme un petit air de Guerre des boutons en Provence, en plein pays des ocres.

Mais arrive le Temps des grêlons : celui de la saturation du stockage des portraits dans Le Nuage. Les appareils et portables refusent alors d'en prendre de nouveaux et pire, Le Nuage va relâcher son excédent de data congelée en renvoyant sur terre rétroactivement ses grêlons portraitisés des temps anciens. La Ciotat, un train, Lumière, Daguerre, Huet… et même un beau matin, le génie maudit des Ardennes !

Alors le monde s'adapte et les hommes aussi, puisqu'on nous répète tant que c'est ce qu'il nous faut constamment faire. Alors la fable devient un peu plus grinçante et même glaçante. Alors l'autre, les autres, ces grêlons, deviennent envahissants. Alors la société réagit, dans tout ce qu'elle a de plus organisationnel, populiste ou survivaliste.

Voilà donc un livre original et moral sans pour autant être donneur de leçons, qui conserve jusqu'à l'inattendue pirouette finale, un goût d'imaginaire et de poésie qui atténue, un peu, les travers qui guettent notre époque.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          323



Ont apprécié cette critique (30)voir plus




{* *}