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Critique de PetiteBichette


Clic clac, au départ, moi j'étais pas d'accord quand Gwendo m'a arraché le téléphone des mains pour faire une photo de l'Indien. En plus, la maitresse, Mme Philibert, elle nous avait prévenus, les Indiens, ils voulaient pas qu'on les prenne en photo, ils avaient peur qu'on leur vole leur âme …
En plus, Maman elle m'avait prêté son téléphone pour le jour de la sortie à OK Corral (le super parc d'attractions sur les cow boys et les Indiens) pour la prévenir en cas de problème, pas pour faire des photos et à tous les coups, j'allais me faire gronder.
Bref, l'Indien de pacotille a posé crânement sur son fidèle destrier pour Gwendo. Sauf que, de retour dans le bus, quand on a voulu regarder la photo, ben surprise, si on voyait bien le paysage et le canasson, d'Indien, point, nada, il avait été remplacé par le paysage en arrière-plan.

Ne bougez plus, le petit oiseau va sortir, clic clac, merci Kodak, c'est dans la boîte ! et pour toujours pensez-vous en appuyant sur le bouton de l'appareil photo. Enfin, ça c'est ce que vous croyez … Hé bien détrompez-vous, car à la lecture du temps des grêlons vous allez voir les choses autrement, et vous allez peut-être même hésiter dorénavant à prendre des photos (enfin moi oui, pas folle la frelonne).

Voilà plus d'un an que je trépignais en attendant le nouvel opus d'Olivier Mak-Bouchard, eh bien je n'ai pas été déçue ! OM-B m'a refait le coup du Murakami provençal et son numéro de charme comme la dernière fois, et me voilà à nouveau ensorcelée, des spirales ou des coeurs à la place des prunelles, je ne sais plus très bien.
Dans cette aventure triptyque, nous allons voir grandir notre petit narrateur, d'enfant à grand adolescent, puis enfulte, Tanguy qui a du mal à grandir, quitter sa Maman et son bol de Banania qu'il savoure tous les matins.
Le premier volet de l'histoire, les photons se concentre sur l'enfance de notre petit héros qui se garde bien de nous dévoiler son prénom, mais sans nul doute son second prénom est celui d'Olivier (l'auteur) qui revisite avec gourmandise les lieux de son enfance. Incontestablement, la partie que j'ai préférée, l'auteur fait vivre à merveille ce petit garçon avec ses blessures (son papa décédé) et ses copains ; le gros Jean-Jean qui bégaye et Gwendo l'intello (tiens un petit air d'Harry Potter dans ce trio, sauf qu'ici la chevelure rousse et les taches de rousseur sont pour la franco-britannique Gwendolyn).
Comme n'arrête pas de nous le répéter Olivier, ouvrez l'oeil et le bon pendant votre lecture, car je peux à peu près vous garantir, qu'une fois la dernière page lue (mais la vraie dernière page celle après le « Achevé d'imprimer », vous aurez envie de tout relire, en vous disant que bien sûr, vous avez manqué plein de choses. Bon enfin, ça c'est pour les cancres comme moi, Olivier est sympa, il nous offre une petite séance de rattrapage, les premiers de la classe, ils auront compris depuis longtemps et ceux qui sont dans la moyenne, ils auront capté à la dernière page numérotée, (bah oui quand même pas si facile que ça), même si forcément l'idée vous a au moins effleuré à un moment donné. Et, là, bim, promis, vous aurez à votre tour votre illumination ! C'est pas très clair mon histoire, mais hors de question de trop vous en dire !
Plein d'allusions, d'illusions, de doubles lectures, un peu comme un dessin animé Disney, un premier niveau pour les enfants, et puis un second pour les adultes avec plein de clins d'oeil par ci ou là … et même que des fois, il y a beaucoup plus de degrés que ça !
Les références fusent, un vrai feu d'artifice, de Rimbaud à Walt Disney, en passant par Alice au Pays de merveilles. D'ailleurs, Olivier Mak-Bouchard se paye même le luxe de petits messages à ses lecteurs du Dit du Mistral (son précédent ouvrage), en autorisant au Hussard un petit coucou, ainsi qu'à M. Sécaillat … du grand art, je vous dis …
Bref, je me suis fait mener par le bout du nez, et j'en redemande. Allez, en route, les amis pour le pays d'Olivier Mak-Bouchard … et n'oubliez pas de réviser vos classiques (interro surprise à la fin du billet).
Bon ben, Olivier, j'attends donc déjà ton troisième opus (je recommence déjà à trépigner, une vraie danse de Saint-Guy, j'espère juste que ça n'est pas prévu le 31 septembre 2022), inutile de te dire que tu as placé toi-même la barre haut, très haut …
Clic-clac, merci pour la photo, vous pouvez enlever les Ray-Ban (M.I.B ça vous dit quelque chose ?) et reprendre une activité normale…
PS : toujours aussi fan de Phileas Dog et de cette (à nouveau) superbe couverture !
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