AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de tynn


AndreÏ Makine puise dans ses souvenirs d'orphelin russe pour évoquer son amitié d'adolescent avec un étrange garçon à la personnalité lumineuse, et à la santé fragile.
Comme souvent, l'auteur met en lumière les maltraités de la société soviétique, pour leur origine et/ou leur pauvreté.
La communauté arménienne, exilée en Sibérie pour dissidence, offre des pages d'apprentissage au jeune garçon, lui apportant compréhension à la notion de famille, en opposition à la dureté de l'orphelinat, l'instruisant sur le déracinement et le fatalisme.

L'Histoire d'un peuple martyrisé se raconte à demi-mots, avec ce ton narratif apaisé et simple, ce détachement presque poétique que l'auteur sait mettre dans le parcours de ses personnages.
Ce dernier roman est une oeuvre de mémoire face à la cruauté de l'Histoire, interrogeant l'oubli et le poids du quotidien qui enterrent les souvenirs. L'auteur semble avoir atteint l'âge de la nostalgie et de l'humanisme.

Plus que le propos littéraire, c'est bien la musicalité de l'écriture qui continue à me charmer de livre en livre. Ainsi que cette capacité à réinventer son vécu lointain à travers les romans, avec une manifeste tendresse pour les petits gens du pays d'origine.

Un joli coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          350



Ont apprécié cette critique (32)voir plus




{* *}