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Critique de Allantvers


C'est Philip Roth je crois qui disait qu'il fallait le recul d'une génération pour écrire de manière pertinente sur une époque. Une remarque que m'a évoqué ce roman, qui visite avec beaucoup de pertinence et de sensibilité les "années sida", et les traces que leur ahurissante violence ont laissées.

"Les optimistes" s'ouvrent en 1985 dans le milieu gay de Chicago sur une célébration d'enterrement, celui de Nico, frère de Fiona, premier de la bande d'amis à tomber au champ d'horreur dans une guerre sourde qui ébranlera jusqu'au plus stable : Yale, qui voit partir dans la tourmente son couple, ses illusions et son avenir.
En parallèle, on suit Fiona trente ans plus tard à Paris, sur les traces de sa fille en révolte contre sa mère car elle porte en elle comme un virus invisible les stigmates de l'engagement sans failles de sa mère auprès de son frère et de ses amis.

Certes, il y a des longueurs dans cet épais roman, mais ce sujet me touche particulièrement, et on tient là un de ces romans américains contemporains comme je les aime, qui captent l'air d'un temps, avec des personnages parfaitement incarnés dans des scènes criantes de vérité, souvent poignantes.

La tragédie du sida et ses ravages auprès d'une jeunesse non armée méritait sa fiction. Il y en a eu et il y en aura sans doute d'autres, mais celle-ci me parait particulièrement juste, en ce qu'elle ravive de très mauvais souvenirs.


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